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Quand le confinement porte conseil

Quartier des Sorrières : des filets de protection, faute d’une rénovation qui aurait dû commencer, et même être terminée bien avant le confinement. C’est le résultat de multiples erreurs, en particulier l’opération Icade.

Quartier des Blagis : 20 ans de laisser-faire (ancien maire et ses adjoints, aujourd’hui ses challengers), puis 6 ans de pressions (maire sortant) pour vider des appartements, en vue de casser les immeubles sociaux pour les remplacer par des logements coûteux. 

Ces deux cas relèvent d’un même bailleur, Hauts-de-Seine Habitat premier bailleur social du département.

Aujourd’hui, le confinement porte conseil, certains reprennent les propositions que nous avions formulées bien avant le confinement, on avance donc, mais les promesses ne peuvent suffire, il est urgent d’agir. Comment ?

Rappelons nos propositions :

  • Pour les Sorrières, lever l’opposition de l’architecte des bâtiments de France, qui argue que ces travaux se déroulent à 499 m de l’Eglise de Bagneux, là où il faudrait 500 m.  Alibi?
  • Pour les Blagis, rénover sur le modèle de la cité du Grand Parc à Bordeaux, Grand Prix européen d’architecture (Prix Mies Van der Rohe) en 2019, et recommandé par l’Europe comme modèle de rénovation : une rénovation efficace qui respecte les habitants, isole les murs et les sols, installe des ascenseurs, installe des balcons fermés (dits jardins d’hiver). Rénover plutôt que casser, c’est plus efficace et moins coûteux.
  • Pour tous les quartiers, négocier avec les bailleurs pour créer des salles de convivialités : jeunes, familles, seniors, ont besoin de se rencontrer, pas seulement debout au pied des immeubles ; dehors par beau temps, c’est bien, mais comment faire par mauvais temps ?

Les salles de convivialité, dont nous portons le modèle, sont des lieux de partage, de rencontres, où chacun trouvera sa place, rencontres entre voisins, goûters collectifs, match sur écran ; l’occasion de créer des postes orientés vers le retour à l’emploi (quelques heures de gestion par semaine, pour plusieurs personnes, avec un accompagnement, avec formation et orientation vers des emplois pérennes) ; un lieu utile en temps de canicule ou d’épidémie.

Et pour compléter, entretenir et aménager les espaces extérieurs. Bref, se rappeler que les habitants des quartiers ne sont pas seulement des électeurs, mais des habitants à écouter, et surtout à entendre.

Suzanne Bourdet et Michel Faye, conseillers municipaux; Jacqueline Gruson, Marc Soukup, Lina Asnam, engagés associatifs pour un logement équitable.

 

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