GIEC 2021 / 1 Que ferait une autruche?
Le GIEC sonne le TOCSIN : le dérèglement climatique s’accélère, la responsabilité de l’Homme est hautement engagée*
Le GIEC est un Groupe Intergouvernemental d’Experts étudiant l’évolution du Climat, créé en 1988, et dont les rapports font autorité. En 2007, le GIEC et l’ex-Vice-Président des États-Unis d’Amérique, Al Gore, ont reçu le Prix Nobel de la paix pour leurs contributions dans le domaine des changements climatiques. Le GIEC vient de publier son 6ème rapport, dont les conclusions ont l’accord des 195 Etats membres du GIEC.
Depuis les premiers travaux du GIEC, ce qui était une hypothèse est désormais une triste certitude, à l’aune de travaux scientifiques internationaux d’envergure, qui viennent d’être publiés (6ème rapport du GIEC, 9 août 2021) : le dérèglement climatique actuel n’est pas un phénomène naturel, mais bien le résultat d’une activité humaine. Les énergies fossiles - charbon, gaz, pétrole - ont amené la concentration en CO2 à un niveau inégalé depuis au moins deux millions d’années. Le niveau de méthane produit par l’extraction du gaz ou du pétrole, par l’élevage, par la gestion des déchets, n’a jamais été aussi élevé depuis au moins 800 000 ans. De même pour le protoxyde d’azote dû à l’utilisation d’engrais azotés.
DIAGNOSTIC : La Terre est malade de nos excès
Fonte des glaces et évolution du pergélisol, les montagnes fondent et s’effondrent **. L’Océan Atlantique se déverse de plus en plus violemment dans l’Océan Arctique, créant des bouleversements des chaînes alimentaires dont on ne mesure pas encore toutes les conséquences***.
Tout autour de la planète, se multiplient les inondations mortelles, Allemagne et Belgique récemment ; on subit de plus en plus de canicules et d’incendies majeurs, avec des dômes de chaleur **** de plus en plus étouffants, au Canada, aux Etats-Unis, en Grèce et en Turquie actuellement, et gagnant tout le pourtour méditerranéen en ce moment même.
POSOLOGIE : Améliorer la santé de la planète pour améliorer notre qualité de vie
Face au danger, une autruche mettait la tête dans le sable, assuraient certains explorateurs des temps anciens ; alors nous, même conscients du danger, allons-nous faire les autruches ***** ? En cet été semi-déconfiné, les embouteillages des grandes « transhumances » estivales, les alignements de véhicules de grosses cylindrées jusque sur les trottoirs étroits de petits villages à la mode, tous sont l’allégorie même du problème global : quels modes de déplacements, quels modes de consommation, quelles pollutions, quelles émissions de CO2 ? Bref, quelle organisation sociétale, quel avenir pour la planète, et pour nous, habitants de cette planète ?
Alors, on fait quoi ? On garde la tête dans le sable ou on se prend en main ? On se prend en main, parce que les efforts pour changer nos modes de vie sont porteurs de progrès, nouvel urbanisme, énergies renouvelables et « propres », nouveaux métiers, nouvelles mobilités, nouveaux modes de consommation, tous plus respectueux à la fois de la planète et de nos vies, et donc porteurs d’une nouvelle qualité de vie.
A Fontenay, le maire et ses places minérales, ses abattages d'arbres et ses réductions d'espaces verts, son urbanisme surdensificateur, la priorité qu’il donne au tout-voiture, continue-il à faire l’autruche, ou n’a-t-il pas pris encore conscience de la gravité du dérèglement climatique ?
Suzanne Bourdet Michel Faye
* Journal Le Monde du 10 août 2021 : https://www.lemonde.fr/blog/huet/2021/08/09/le-rapport-du-giec-en-18-graphiques/
** Revue Pour la Science Août 2021
*** Revue Science et avenir : https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/mers-et-oceans/l-atlantique-nord-colonise-l-ocean-arctique_143333
***** https://www.linternaute.fr/expression/langue-francaise/13927/faire-l-autruche/
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