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Vivre avec la COVID-19, une maladie bio-sociale

Afrique : Vivre avec le paludisme

Au 20ème siècle, le paludisme a d’abord été traité avec du DDT, mais le DDT présente des risques pour la santé et a des conséquences sur l’écologie. Après une dizaine d’années et des millions de foyers aspergés annuellement de DDT, le programme a été abandonné. Selon les données les plus récentes de l’OMS, le paludisme continue de causer plus de 400 000 décès par année, principalement en Afrique, dont les deux tiers des victimes sont des enfants de moins de cinq ans.

En fait, l’élimination du paludisme passe nécessairement par une réduction de la pauvreté. Un minimum d’autonomie financière permet aux agriculteurs de drainer leur sol pour empêcher la multiplication des moustiques, et aux personnes en général d’avoir assez de ressources pour acheter des médicaments et d’avoir accès à des soins de santé en cas de besoin.

 

Aujourd’hui : Vivre avec la Covid-19

La COVID-19 est une maladie « bio-sociale », c’est-à-dire que l’infection et les interventions pour la contrôler atteignent à la fois les individus et la société.

Les conséquences sociales des mesures sanitaires s’accumulent, au détriment des personnes les plus fragiles, et les plus pauvres: pertes d’emplois massives, augmentation de la pauvreté, de l’isolement social, de l’échec scolaire, de maladies mentales, de la dépendance à Internet… Ne plus pouvoir se serrer la main ou se sourire dans l’espace public ajoute au climat d’atomisation sociale. L’économie est en berne. La perte de confiance à l’égard des institutions augmente. Les bars, restaurants, salles de sport demandent à être entendus. Les élus locaux aussi.

Les populations locales doivent s’impliquer à tous les niveaux, et à tous les âges, dans la prise de décisions, avec un véritable débat démocratique autour de la gestion collective qui permette, puisque nous n’avons pas d’autre choix pour le moment, de vivre avec ce virus.

Suzanne Bourdet    Michel Faye

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