Urbanisme : Plus de nature, moins de stress

Les plantes, nos alliées pour protéger notre santé mentale
On a tendance à penser que les plantes, que ce soit en intérieur ou dans l’environnement urbain, contribuent à la qualité de vie de chacun, notamment parce qu’elles aident à réduire le stress psychologique et physiologique. Sans oublier que mieux valent pour lutter contre le stress des chants d’oiseaux que trop de bruits de la ville. Depuis quelques années, les scientifiques se sont emparés du sujet, et documentent l’action des plantes, à l’intérieur des appartements (jardins d’hiver sur balcons par exemple) , et aussi en fonction de la végétalisation urbaine*.
Ainsi, le bilan de 92 études scientifiques**, analysées par une très sérieuse équipe australienne, confirme ce que chacun sait plus ou moins de manière intuitive : la nature en ville contribue à la baisse de la tension artérielle, et à la baisse du cortisol, l’hormone de stress. Un excès de cortisol augmente les risques d’hypertension et de diabète, réduit nos défenses immunitaires face aux virus et aux bactéries.
En analysant les données de plus de 11 millions d’hospitalisations pour troubles mentaux, les scientifiques ont établi que les taux d’hospitalisations pour des causes de santé mentale diminuent d’autant plus que l’indice de végétation augmente.
« Les chercheurs incitent à pousser ces investigations, en regardant désormais de plus près, quels types de plantes, quels types de plantes seraient davantage bénéfiques, à quels endroits précis les placer dans les villes ».
La responsabilité des élus dans ce contexte
Bétonner et surdensifier par parti-pris ou rénover l’existant en développant les végétalisations dans la ville ?

Quartier des Blagis A gauche la partie Est, cadre de vie verdoyant. A droite partie Ouest , le béton roi, est-ce l'avenir que nous voulons?
La population stagne, voire diminue en Ile-de-France, il est temps de refuser les surdensifications ; d’autant qu’à Fontenay, il y a des appartements vides, en particulier dans certains immeubles sociaux, jusqu’au centre ville même (immeuble Saint-Prix), ces appartements sont en attente de rénovation.
Repenser l’urbanisme pour y intégrer des murs ou des toits végétalisés si on ne peut pas y installer des panneaux solaires.
Végétaliser les pieds d’arbres de la voirie, des cours de récréation, des espaces publics, ce qui augmente la capacité d’infiltration d’eau dans le sol, donc réduit le stress hydrique de l’arbre, qui participe à la protection de la biodiversité, et qui aide à réduire le stress chez les humains aussi !
Replanter des arbres partout où cela est possible, et redonner à la végétation des espaces aujourd’hui minéralisés, donc aujourd’hui exposés aux canicules de plus en plus fréquentes.

Place du Général De Gaulle , place minéralisée en 2020
Dans les lieux qui accueillent les enfants, crèches, écoles, accueils de loisirs,
- Développer les espaces verts, les jardins pédagogiques, les coins « nature ».
- La Ville peut mobiliser les accueils de loisirs autour de projets « verts »
- Répondre aux demandes des écoles et des crèches allant dans le même sens .
De même, pour les seniors , développer les liens avec la nature :
- Aménager le jardin « oublié » de l’Espace senior, et d’autres délaissés de la ville
- Accompagner, avec les jardiniers de la ville, la culture de plantes en pot au fil des saisons (plante aromatiques, glands, avocats, jacinthes et plus) avec animations culturelles sur le thème des plantes.
- Créer des animations d’aromathérapie, ou de culture de plantes aromatiques, ou d’histoire des plantes…
Pour tous, des espaces de sport ou de promenade bien entretenus
- Au Panorama, un grand terrain (en plus du terrain de foot homologué) et une piste d’athlétisme au Panorama à remettre en état ; chemin de promenade à mettre en valeur
- Aux Blagis, remettre en état les espaces verts et replanter des arbres (beaucoup ont été abattus au profit de la surdensification
- Rue Boris Vildé, redynamiser le jardin public

Le parc Boris Vildé situé impasse des Parousseaux
Ceci sans surdensifier, mais au contraire en revégétalisant les espaces trop bétonnés. A Fontenay , c’est possible. Et en coopération avec les habitants de tous les quartiers. Tous concernés .
Associer nature, lecture, culture, aux deux sens du terme, cultiver la terre et se cultiver
A partager, pour des moments intergénérationnels privilégiés, des livres associant lecture, culture et nature, comme ceux des éditions Salamandre par exemple :

pour une ville apaisée et reverdie!
Suzanne Bourdet Michel Faye
Photos : Pour Fontenay
La photo de titre est le Square Pompidou aujourd'hui. En 1992, le square devait être cédé à un promoteur, Ce fut un des premiers combats des associatifs, dont Michel Faye qui avait co-rédigé le recours contentieux, recours gagnant. Le PLU de l'époque a été cassé et le Square Pompidou est devenu un espace boisé classé au bénéfice de s habitants.
**texte original : https://www.thelancet.com/journals/lanplh/article/PIIS2542-5196(23)00025-6/fulltext




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