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Réforme Blanquer, chute criante des filières scientifiques et de la parité.

         Dans la longue succession des réformes du lycée, la réforme Blanquer de 2019 est unique par son impact massif sur l’affaiblissement des filières scientifiques et la parité.

La règle de 3 d’une chute spectaculaire *

1-La réforme Blanquer (2019) a entrainé une chute drastique du nombre de bacheliers scientifiques :

 

 

2 – La réforme Blanquer a entraîné une chute drastique de la part des bacs scientifiques.

dans le bac général 52% avant la réforme Blanquer de 2019, 27% après, en 2022. On a peut-être économisé des postes d’enseignants en sciences (les scientifiques sont bien mieux payés ailleurs qu’à l’éducation nationale), mais où trouvera-t-on les ingénieurs et les chercheurs capables de relever les défis d’aujourd’hui et de demain, pour la santé, pour l’énergie, pour les nouvelles mobilités ….

 

 

3 -  La chute des effectifs scientifiques est plus grande chez les filles que chez les garçons.

 

 

Retour aux années 70 !**

Désormais, les filles sont aussi minoritaires dans les filières scientifiques que dans les années 1970 !

 

     Plus de la moitié (55 %) des jeunes femmes sont diplômées de l'enseignement supérieur contre à peine 45 % des jeunes hommes. Toutefois, elles sont très minoritaires dans les filières de formation scientifiques. Trois ans après leur sortie de l’enseignement supérieur, leur taux d’emploi stable est plus faible que celui des hommes et leurs conditions d'emploi moins favorables.

     Or, nous avons besoin non seulement de recherche scientifique, mais d’éducation scientifique, pour permettre à chacun de réfléchir rationnellement face aux fake news et autres attaques cyber, face aux multiples défis à affronter, guerres de mensonges, guerres de terrain, lutte contre le dérèglement climatique, lutte contre les inégalités croissantes du quotidien.  D’autant que «les maths, plus on en fait plus ça devient facile», comme l’a dit récemment le français Michel Talagrand en recevant le prestigieux prix Abel de mathématiques ***. Cette affirmation de Michel Talagrand  est universelle.

 

Suzanne Bourdet      Michel Faye

 

* numerama.com/sciences/1651012-la-reforme-du-lycee-a-ete-un-desastre-pour-les-filles-en-maths-et-en-sciences.html

** https://publication.enseignementsup-recherche.gouv.fr/eesr/FR/T173/la_parite_dans_l_enseignement_superieur/

*** Il n’y a pas de prix Nobel en mathématiques, mais deux prix prestigieux, la médaille Fields et le prix Abel.

Image de titre : proportion de filles en spécialité mathématiques.

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