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La Suède et la Finlande, pays en pointe pour le développement durable, au temps de la guerre en Ukraine.

La Suède et la Finlande au temps de la guerre en Ukraine

          La Finlande et la Suède formaient un même royaume du XIIIème siècle jusqu’en 1809, date à laquelle la Finlande a été séparée de la Suède. La Finlande est alors passée sous la tutelle de la Russie. La Finlande est devenue indépendante en 1917.  Elle est devenue membre de l’Union européenne en 1995, en même temps que la Suède.

          Ces deux pays sont jusqu’ici restés soigneusement non alignés. Ils n’appartiennent donc pas à l’OTAN (Organisation du Traité de l’Atlantique Nord). Tout en écartant une candidature, Stockholm et Helsinki ont veillé à ce que la porte de l’alliance - et de son crucial article 5 d’assistance mutuelle - leur reste ouverte.

          L’invasion russe en Ukraine a fait basculer en quelques jours le non-alignement de la Suède et la Finlande dans une nouvelle ère. Livraison « historique » d’armement à l’Ukraine (ce qui était tabou jusqu’ici), très forte poussée pro-OTAN dans l’opinion, fermeté face aux avertissements de Moscou.

         Pour la première fois, une majorité absolue (53%) de Finlandais est favorable à rejoindre l’alliance militaire, contre 28% d’opposants, selon un sondage publié lundi. 41% de Suédois sont pour une adhésion, 35% contre et 24% d’indécis, selon un sondage de l’institut Novus publié récemment par la télévision nationale SVT.

 

La Finlande et l’EPR fourni par la France**

        Lahti, en Finlande, connue pour ses tremplins de saut à ski et ses parcours de ski nordique, a été sacrée capitale européenne de l’environnement en 2021. Elle a réussi à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 70% et la neutralité carbone est attendue 10 ans avant le reste du pays. La cible de Lahti est 2025, tandis que la Finlande vise la décarbonisation pour 2035.

         La Ligue verte finlandaise est prête à examiner la pertinence des futures micro-centrales nucléaires, mais reste opposée aux gros projets comme leur futur EPR, acheté à la France, et qui a déjà douze ans de retard, comme en France.

 

La Suède, championne de constructions à neutralité carbone, et mieux encore, à énergie positive***.

         La consommation énergétique des Datacenters est devenu un problème auquel doivent faire face les grands groupes du Web qui ont recours à ces systèmes de stockage de données à distance. Le monde échange 10 milliards d’e-mails par heure, une dépense d’énergie équivalent à 4 000 tonnes de pétrole par heure.

        La Suède a réalisé le premier Datacenter à énergie positive, c’est-à-dire un Datacenter qui produit plus d’énergie qu’il n’en consomme (énergies renouvelables, économies d’eau, open-air). L’énergie produite est acheminée vers un réseau de chaleur qui se charge de sa transformation pour d’autres usages.

        La même volonté s’applique aux logements, maisons et immeubles. Des immeubles produisent plus d’énergie qu’ils n’en consomment, panneaux solaires sur toute la toiture, isolations, open-air, éventuellement un complément de chauffage par géothermie. Y compris dans des immeubles qui mixent logements étudiants et logements seniors****.

 

Covid-19, guerre en Ukraine, menaces environnementales, les solidarités européennes sortiront peut-être renforcées de ces crises successives.

 

Suzanne Bourdet    Michel Faye

 

* https://www.lesoleil.com/2022/03/01/poutine-rapproche-comme-jamais-la-suede-et-la-finlande-de-lotan-618d54dd09c8567862c75eaf0d27e34f

** https://christianbrunier.blog.tdg.ch/archive/2021/11/15/lahti-un-modele-ecolo-318554.html

*** https://septembrearchitecture.com/Intervallet-112-logements

**** A Fontenay, le maire donne beaucoup de permis de construire, mais avec des projets d’ancien monde, toujours pas de bâtiments à énergie positive, mais une halle  sportive passoire et des clubs-houses dispendieux.

Image : https://fr.wikipedia.org/wiki/Relations_entre_la_Finlande_et_la_Su%C3%A8de

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