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Conseil municipal du 23 avril 2020. Intervention de Suzanne Bourdet pour les enfants

Dans les points abordés à ce conseil municipal, nous avons entendu beaucoup de craintes quant au dé-confinement, sur les difficultés à surmonter, mais aucun des autres intervenants n’a abordé le point de vue global « bénéfice-risque ». De quoi s’agit-il ?

Aujourd’hui, les conditions du confinement, et de la continuité éducative, varient beaucoup d’une famille à l’autre, les fractures sociales se creusent de plus en plus au fil des semaines.

Pour trop d’enfants confinés dans un petit appartement,  la vie numérique immobile devant un écran remplace la vie réelle, avec toutes les conséquences de santé que cela induit. A quoi s’ajoutent les difficultés des parents qui vont au travail dans des conditions de grande précarité pour leur santé, ou de ceux dont les conditions économiques se dégradent de plus en plus, et où nourrir les enfants au quotidien devient de plus en plus difficile.

Monsieur  le Maire, vous vous exprimez largement sur les médias, télévision, radio, mais dans quel but ?

Hier, sur France-Inter, vous avez dit que vous manquez de moyens financiers, et de moyens humains. Vous avez indiqué que cela coûterait, je vous cite, des « centaines de milliers d’euros ». Qu’il faudrait des tentes, des hangars, que vous manquiez de personnel.

En fait, il s’agit d’organiser en mai un retour progressif pour avoir un régime apaisé en juin. Et surtout il faut une vraie volonté, qui sache aller chercher les moyens disponibles.

Je reprends vos propos : Manque de moyens ? J’aurais pu dire exactement la même chose quand il s’était agi de faire des NAP. Et c’était pourtant moins urgent qu’aujourd’hui.

Centaines de milliers d’euros ? Les NAP  coûtaient 150 euros par enfant et par an pour 3h par semaine sur toute une année scolaire. Avez-vous réellement fait le calcul du coût de la reprise actuelle du 11 mai au 4 juillet?

Manque de locaux ? Manque de personnel ? Certes, il faut innover, utiliser les gymnases et les terrains de sport avec le service municipal des sports, utiliser les accueils de loisirs indépendants des écoles, avec du personnel municipal, utiliser les locaux du CCJL, avec des animateurs, les locaux de la Maison de quartier. Les barnums et les tables de jours de fête pourraient aussi être utilisés, pour canaliser les cours de récréation, ou ailleurs. On a une situation hors normes, qui nécessite une mobilisation hors-normes, tant pour la propreté, les mesures barrière que pour l’équilibre psychique des enfants. Ce qui permettra peut-être aussi de repenser le quotidien scolaire du futur.

Question pratique, les cantines seront-elles rouvertes, au moins partiellement, et dans quelles conditions ?

Très concrètement,  comment assurerez-vous les moyens sanitaires, gel, savon, masques, tests, nettoyage des poignées de porte… ?  Comment organiserez-vous la distanciation, notamment entre les parents aux heures d’entrée et de sortie des écoles ? Prévoir des entrées décalées, ce qui permettrait aussi des horaires de cantine décalés…

Je pourrais multiplier les propositions. Au vu de l’enjeu, il ne s’agit pas de polémiquer, mais bien de trouver des solutions, dans l’intérêt des familles fontenaisiennes.

Suzanne Bourdet, Conseillère Municipale

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