Un arbre de 25 mètres et une fourmi de 18 mètres / L’arbre et la fourmi, à Fontenay et dans le territoire Vallée-Sud-Grand-Paris

Les arbres sont les meilleurs alliés des femmes et des hommes pour lutter contre le réchauffement climatique. Capteurs de CO2, feuillages protecteurs en temps de canicules, refuges de biodiversité.

Les arbres de Fontenay-aux-Roses, notre patrimoine-matrimoine

En 2022, en France, le patrimoine-matrimoine d’arbres est attaqué de toutes parts : incendies, sècheresse, maladies, abattages sauvages. Au plus près de chez nous, dans Fontenay même, les abattages d’arbres gênant les promoteurs ou les aménageurs se multiplient (coupes sévères aux Potiers, aux Sorrières … ; menaces sur le parc de Saint-Prix au centre-ville, aux Blagis …). Certains arbres sont abattus au nom d’aménagements insensibles au problème climatique, comme la moitié des marronniers de la Place De Gaulle, certes mal entretenus, et désormais remplacés par de jeunes arbres. Côté département, ce n’est pas mieux : avez-vous compté le nombre d’arbres abattus le long de la Départementale 63 (avenue Jean Moulin) ou remarqué la disparition de trois beaux platanes d’alignement rue Marx Dormoy, devant l’immeuble en cours d’achèvement?

De jeunes arbres ? Maintes canicules passeront avant qu’ils soient capables de nous protéger efficacement contre les 40° que l’on relève certains jours d’été sur cette place De Gaulle devenue très minérale. Comparez le couvert du côté des marronniers restants, et le couvert du côté des jeunes arbres.

Et des arbres en pot, qu’en diriez-vous ? Ça existe, ça existe. Certains projets immobiliers essaient de sauver les apparences en promettant de « grands arbres en pot ». Au secours, Desnos (poète surréaliste auteur de la comptine Une fourmi de dix-huit mètres, avec un chapeau sur la tête / ça n’existe pas, ça n’existe pas… Eh ! Pourquoi pas ? *).

Un arbre de vingt-cinq mètres

Dans un pot de fleurs très bête

Ça n’existe pas, ça n’existe pas.

Un arbre de quatre mètres

Qui en atteint vingt-cinq en un jour,

ça n’existe pas, ça n’existe pas.

Un arbre qu’on coupe

Et qu’on remplace par du béton,

Ça existe, ça existe.

Souvenons-nous que Desnos était résistant et que les locomotives de triste mémoire de cette époque avaient 18 mètres de longueur. Les comptines contiennent aussi une part d’histoire**.

Les arbres dans notre Territoire, Vallée-Sud-Grand-Paris

Onze villes constituent notre Territoire, le Territoire Vallée-Sud-Grand-Paris. Les sirènes des promoteurs et aménageurs l’emportent de plus en plus souvent sur la préservation des arbres.

A Châtenay-Malabry, au carrefour des Quatre Chemins, au niveau de la gare de Robinson, le programme immobilier s’est accompagné de la disparition d’un square communal arboré, et d’un cèdre remarquable. A Châtenay, encore, le projet de rénovation et d’extension de la Cité-jardin de la Butte-Rouge est une menace pour la multitude d’arbres remarquables qui la parsèment. Une bonne partie des marronniers d’alignement de l’avenue Sully Prudhomme (RD 77), le long du parc de Sceaux, au niveau de la zone d’aménagement de La Vallée, ont été arrachés, sans que l’on sache la raison. A Sceaux, place De Gaulle/rue Houdan, la construction d’un immeuble ne présage rien de bon pour trois magnifiques marronniers pourtant situés sur un coin de verdure appartenant à la ville

Soyons raisonnablement optimistes. La raison revenant, on remplacera bien un jour le béton par des arbres. Cependant, ce n’est pas gagné. Du moins, pas encore. Mais, à Paris, par exemple, il arrive, maintenant, que l’on remplace effectivement du béton par des arbres, comme le parc Clichy-Batignolles Martin Luther King dans le 17ème qui a remplacé des voies ferroviaires de garage.