Back to top

RENOVER PLUTÔT QUE CASSER , c’est possible, pourquoi, comment ?

Photo du chantier Grand Parc à Bordeaux cité dans le texte

La situation à Fontenay-au-Roses

En 20 ans de l’ancienne municipalité (fracturée aujourd’hui sur 3 listes) et en 6 ans de la municipalité sortante, les logements sociaux, mal entretenus, se sont dégradés, les espaces publics dans les quartiers aussi.

En 2012, dans le quartier Scarron-Sorrières, la vente des immeubles Icade à des bailleurs sociaux a compromis la rénovation et l’entretien du quartier. En effet l’argent qui aurait pu servir à cela a été englouti par cette opération immobilio-financière.

Aujourd’hui, certains proposent de casser au lieu de rénover. C’est facile à dire, mais coûteux et contraire aux impératifs de développement durable, sans parler des drames humains que cela peut susciter.

Nous formulons donc le problème différemment :

  1. Pourquoi en arrive-t-on à démolir des bâtiments qui ont à peine 50 ans (ou 70 ans) ?
  2. Pourquoi ne se pose-t-on pas la question de préservation du patrimoine, même dégradé ?
  3. Comment entretenir le patrimoine social, ce qui n’a pas été fait à Fontenay depuis trop longtemps ?
  4. Comment rénover efficacement les logements sociaux tout en respectant les habitants ?

Les exemples positifs existent. C’est ainsi que cette année, le prestigieux prix de l'Union européenne pour l'architecture contemporaine (prix Mies van der Rohe), a été attribué aux architectes français Lacaton & Vassal, Druot, Hutin). Ce prix a ainsi récompensé l’opération de transformation de 530 logements sociaux dans la cité du Grand Parc à Bordeaux. « Le jury du prix a pris en compte le fait que ce projet met au défi les parcs de logements européens datant de l’après-guerre, en utilisant des moyens réduits pour créer un maximum d’effet. Les volumes sont ici augmentés et apportent de la dignité aux personnes et une plus grande valeur aux biens ». Un bel exemple de réhabilitation innovante qui inspire notre volonté de rénover les quartiers en les améliorant, sans en chasser les habitants.

La méthode :

  1. Organiser le chantier sur site occupé ;
  2. Impliquer les habitants dans le processus ;  
  3. Ajouter des ascenseurs, comme cela a été fait du côté des Blagis de Sceaux ;
  4. Tenir compte des impératifs de la transition écologique, par exemple en améliorant l’isolation thermique et phonique,  en créant des jardins d’hiver (extensions en balcons fermés).   

En lire plus: Articles d’Isabelle Regnier et Christophe Hutin,  journal Le Monde, 2 décembre 2019.

Ajouter un commentaire