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Réacteurs nucléaires et corrosion

Au fil des blogs, nous vous avons informés sur l’augmentation des coûts de l’énergie nucléaire, alors que les coûts des énergies renouvelables baissent, rendant ces dernières plus intéressantes que le nucléaire * 

 

29 réacteurs nucléaires sur 56 sont à l’arrêt

          Les « pères-fondateurs « du nucléaire français avaient fixé une durée de vie de 40 ans à nos centrales nucléaires. Aujourd’hui, les thuriféraires du nucléaire cherchent à les prolonger au-delà, au motif qu’elles ont rendu jusqu’ici de bons et loyaux services. Bons et loyaux services, oui, mais avec, en plus du vieillissement, des problèmes de corrosion de certains types de tuyauteries.

          Actuellement, 29 réacteurs sur 56 sont à l’arrêt, dont 12 pour des problèmes de corrosion. Sans parler des déchets radioactifs dangereux dont on ne sait toujours pas vraiment quoi faire.

 

12 réacteurs à l’arrêt pour cause de corrosion**

         Parler de corrosion, c’est constater des réactions chimiques nuisibles comme le vert-de-gris qui apparaît sur le cuivre, ce qui donne sa couleur verdâtre à la statue de la liberté. Ou comme la rouille sur des matériaux contenant du fer.

        Dans les centrales nucléaires, il s’agit de corrosion dans des tuyauteries proches du cœur du réacteur. Devant les sénateurs, le président de l’ASN (Autorité de sûreté nucléaire)  Bernard Doroszczuk, a ainsi estimé que le traitement des problèmes de corrosion sur les réacteurs d'EDF qui provoquent actuellement la mise à l'arrêt de 12 réacteurs sur 56, "prendra plusieurs années".

         Les corrosions ne sont pas liées au vieillissement des réacteurs puisque les plus anciens sont les moins touchés. Ceux qui le sont le plus correspondent à "une technologie américaine de Westinghouse qui a été francisée", détaille le responsable. Les réacteurs N4 (Civaux et Chooz) sont "les plus affectés" par ces phénomènes de corrosion, ajoute-t-il.

Dans le détail, il s'agit des quatre réacteurs les plus récents et les plus puissants (1.450 MW), dits du palier N4, de cinq des 20 réacteurs de 1.300 MW et de trois des 32 réacteurs de 900 MW.

 

Quels choix énergétiques ?

          L’EPR n’est toujours pas opérationnel, et ses coûts ne cessent d’augmenter. Les mini-centrales n’existent que dans les cartons. ITER, technologie de fusion nucléaire, sera peut-être opérationnel avant ou en même temps que les techniques de fission ( EPR, Mini-centrales), et serait beaucoup plus « propre ».

          Pendant ce temps, chaque toit de maison, de grange, de garage, d’immeuble pourrait être équipé en photovoltaïque, assurant l’indépendance énergétique de la France. L’Espagne, l’Allemagne développent le photovoltaïque chacune à leur façon, alors que la France reste à la traîne. Un chèque énergie par ci, un chèque essence par là, le problème de notre dépendance énergétique est masqué, et les enjeux pour notre futur proche (2040 environ) sont occultés.

 

Suzanne Bourdet   Michel Faye

 

* https://www.pourfontenay.fr/blog/energie-3-les-energies-renouvelables-so...

** Source : Olivier ChicheporticheJournaliste BFM Business

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