Les oiseaux de Fontenay 4 / Comment chantent les oiseaux

C’est le printemps, et les vacances scolaires. C’est le moment de faire de belles promenades, et de profiter des chants d’oiseaux.

Pourquoi les oiseaux chantent-ils?*

Si vous passez tôt un matin de printemps à la station RER de Fontenay ou sur la coulée verte, les oiseaux se relaient, chacun son tour, sans se couper la parole, exquise politesse.

Les oiseaux apprennent à chanter pendant leur première année, en écoutant leurs parents ou leurs congénères.

D’un mâle à un autre : Avertissement, territoire occupé. Les petits malins se déplacent entre deux chants, pour laisser croire qu’il y a déjà plusieurs mâles sur ce territoire : Inutile de venir par ici !

D’un mâle à une femelle : Je cherche une partenaire, ou Je suis prêt à t’aimer ; réponse assurée.

Le tout petit troglodyte (photo de titre) se débrouille pas mal, puisqu’il s’impose en chef lyrique par son « chant long et incroyablement fort qui couvre tous les autres ». Aux autres oiseaux de s’intercaler en profitant des pauses du troglodyte ! Et égalitaire avec ça : mâle et femelle portent la même livrée.

Comment les oiseaux font-ils pour chanter ?

Les oiseaux n’ont pas de larynx avec des cordes vocales, mais plutôt une forme de ballon, appelé syrinx, et situé à la partie intérieure de la trachée. Le nom Syrinx renvoie à la flûte de Pan de l’Antiquité. Le syrinx des oiseaux est connecté à deux cavités qui contiennent de fines membranes, de quoi, chez certaines espèces d’oiseaux, réaliser une sorte de duo avec de subtiles variations.**

Cui-cui ou tweet tweet ? En français, on dit que les oiseaux font cui-cui, une façon de décrire (en moins bien) le pépiement des petits oiseaux, notamment du moineau, fidèle habitant de nos villes et jardins. En anglais, on dit tweet tweet. Et en réseaux sociaux ? là, on dit twitter, ce n’est pas toujours harmonieux.

Certains oiseaux, très pragmatiques, choisissent des chants courts (quelques secondes) qu’ils répètent à satiété. C’est le cas des pinsons, qui frigottent (ou fringotent).

D’autres espèces, plus romantiques, choisissent des chants nettement plus longs, variations et vocalises assurées. C’est ainsi que le rossignol est souvent considéré comme le roi des chanteurs.

Le mâle rossignol chante la nuit pour appeler les femelles, qui viennent le voir depuis plusieurs kilomètres à la ronde ; et, au lever du soleil, quand les belles vont dormir, le rossignol chante encore pour éloigner ses rivaux mâles.

Quant au merle, il est capable d’apprendre des airs variés, et d’en composer lui-même. Le Beethoven des oiseaux ?

Le gai rossignol et le merle moqueur célèbrent le temps des cerises*** et la Commune de Paris (18 mars-27 mai 1871) dans la chanson de Jean-Baptiste Clément, chansonnier et membre de la Commune de Paris, qui lutta contre la capitulation de la France face à la Prusse, et pour une démocratie qui sépare l’Eglise et l’Etat, pour l'instruction gratuite, laïque et obligatoire pour les garçons et les filles ; pour la gratuité de la justice ; pour l’émancipation des femmes et la suppression de toute distinction entre enfants légitimes, pour la liberté de la presse …