FEMMES - COURAGE
Lutte contre les violences faites aux femmes
En 1999, l'ONU a choisi la date du 25 novembre comme journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.
Cette date, nous y pensons depuis que « Raki »*, ado fontenaisienne abusée par son père, a osé porter plainte. Beaucoup de plaintes de ce genre sont classées sans suite, faute de preuves « matérielles », les victimes sont en très grande souffrance.
Cette date, nous y pensons depuis le jour où « Lucie »*, mère de famille fontenaisienne victime de violences conjugales, a dû quitter son logement fontenaisien pour aller avec ses enfants vivre chez une grand-mère qui habite au Nord de Paris. Une femme qui a traversé Paris tous les jours pour aller malgré tout à son travail. Une femme qui a tout fait pour ses enfants, pendant qu’un père violent vivait une vie à lui, sans s’occuper de ses enfants.
Cette date, nous y pensons à chaque féminicide, à chaque femme battue, à chaque femme harcelée dans la rue.
Violences faites aux femmes, vers qui se tourner ?
Un site dédié arretonslesviolences.gouv.fr qui oriente vers des numéros d'appel ou la plateforme de signalement en ligne des violences conjugales, sexuelles ou sexistes.
Une ligne d'écoute 3919 pour les femmes victimes de violences, joignable 24 h/24 et 7 jours sur 7, y compris par les personnes sourdes ou ayant des troubles du langage. Il s’agit d’un numéro d’écoute national destiné aux femmes victimes de violences, à leur entourage et aux professionnels concernés.
Lutte contre les viols, procès Pelicot
En ce 25 novembre 2024, le procureur vient de réclamer la peine « maximale » de 20 ans de réclusion (maximum prévu par la loi) pour D. Pelicot, l’organisateur des viols filmés de sa propre femme. Et suivent les réquisitoires contre les 50 autres accusés.
Il est intéressant de saluer la chaîne d’interventions qui a amené à ce procès : un vigile de supermarché prend un homme en train de filmer sous les jupes de femmes occupées à faire leurs courses. Appel à la police. L’affaire aurait pu s’arrêter là, mais les consignes de vigilance sur les sujets de violences faites aux femmes sont de plus en plus entendues. Perquisition chez le voyeur, découverte des films de séances de viols de Madame Pelicot droguée par son mari.
Il est important aussi de saluer Madame Pelicot, une femme déterminée qui refuse le huis-clos et demande donc que le procès soit public; elle a suscité de nombreuses réactions de soutien et inspiré des artistes de Sreet art, comme La Dame Quicolle, autrice du collage ci-dessous:
" Elle n'avait aucune envie de se battre pour que tout le monde voie ces vidéos, mais elle ne voulait pas laisser passer l'idée que le viol serait tellement indigne qu'on ne pourrait pas le montrer."Stéphane Babonneau, avocat de Madame Pelicot**.
« Il ne s’agit pas d’un combat contre les hommes, mais bien, avec eux, réussir ce changement afin de ne pas devenir de simples bêtes sauvages ». Laurence Senelonge, artiste de rue.***
Prévenir les violences faites aux femmes
Les propositions ne manquent pas, mais encore faut-il passer des paroles aux actes :
- en assurant la mixité et l’égalité garçons-filles dès le plus jeune âge (crèches, écoles, accueils de loisirs…), afin de transformer et construire des relations de genre basées sur l’harmonie, le respect mutuel et la non-violence.
- en mobilisant les hommes et les garçons de tous âges et de tous les horizons afin qu’ils prennent position contre la violence à l’égard des femmes et des filles .
- en agissant pour l’égalité hommes-femmes, en particulier l’égalité salariale***.
Suzanne Bourdet Michel Faye
* Les prénoms ont été changés
*** https://www.lyonfemmes.com/article/251200/stop-violence-faite-aux-femmes...
**** http://www.pourfontenay.fr/blog/lutter-contre-les-inegalites-salariales-...
Image : Gisèle Pelicot par l'artiste "La Dame qui colle", street artiste qui œuvre dans les rues de Lille et Paris.
Et https://www.huffingtonpost.fr/culture/article/proces-des-viols-de-mazan-...
Ajouter un commentaire