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Cuisine centrale industrielle : projet abandonné au bout de 9 ans et des centaines de milliers d’euros d’argent public gaspillés suite à l’entêtement du maire.

          Lors de la réunion de quartier du 5 décembre 2023 qui avait lieu à l’école des Pervenches, le maire a officiellement annoncé qu’il abandonnait  le projet de construire une cuisine centrale industrielle (plus de 2 millions de repas par an) 

         Le maire avait lancé ce projet*  en 2015 entrainant avec lui les maires de Montrouge, Bourg-La –Reine et Sceaux. Il était déjà surprenant que les villes de Clamart, du Plessis-Robinson et de Châtillon, toutes situées à proximité du Panorama, lieu d’implantation prévu pour cette cuisine centrale industrielle, aient dès le début refusées de participer à ce projet**.


                Emplacement qui avait été prévu pour la cuisine centrale industrielle

De graves inconvénients alourdissaient ce projet 

  • Norias de camions de livraisons parcourant des dizaines de km par jour en pleines zones urbaines denses voire très denses,
  • Difficultés pour se procurer des produis bio et locaux en grande quantité
  • Destruction d’une cuisine centrale à taille humaine récente, mise en service au début des années 2000, et qui, quand elle est bien entretenue, donne satisfaction pour la qualité des repas qu’elle fournit aux écoliers fontenaisiens,

 

Pendant 9 ans, le maire s’est entêté dans son projet

- 2015 : lancement du projet, visites de cuisines centrales en Ile de France

- 2017 : études approfondies de faisabilité de ce projet réalisées par le cabinet privé Propolis pour plusieurs dizaines de milliers d’euros. Ces premières études mettaient déjà en garde :

                  - le coût du projet, hors foncier, serait compris entre 25 et 30 millions d’euros

                 - le coût du repas, à qualité égale, augmentera pour toutes les villes participantes

                 - ce projet n’apporte rien de plus pour le prix et la qualité des repas fournis aux écoliers fontenaisiens.

Malgré ces mises en garde, le maire a persisté dans son projet :

 

- 2019 Achat au département pour 400 000 euros de terrains, les frais de remise en état de ces terrains situés tout près du CEA étant à la charge de la ville

- 2021 Création d’une société publique locale(SPL) « la cuisine près de chez nous » ayant un capital de 1 million d’euros avec les villes de Montrouge, Bourg-La-Reine et Sceaux, la ville ayant 30% des parts ( soit un apport de 300 000 euros) à cette société de droit privé, le maire de Fontenay étant président de cette société.

- 2022 Nouveau contrat de faisabilité de près de 100 000 euros ( 90 900 euros précisément) confié à la SPLA Panorama

 

En 2023, patatras, les 3 villes partenaires de Fontenay jettent l’éponge!

          En effet, en 2023, les villes de Montrouge et de Bourg-la-Reine se retirent de ce projet, suivies peu après par la ville de Sceaux. Le maire de Fontenay abandonne, 9 ans après l’avoir lancé ce projet, et dépensé beaucoup d’argent public pour un résultat nul.

         Conséquences : des centaines de milliers d’euros ont été dépensés en pure perte. Si on ajouteles milliers d’heures perdues durant 9 anspar tous les agents municipaux qui ont travaillé sur ce projet, le million d’euros d’argent public gaspillé est largement atteint.

        C’est le deuxième grand projet du maire qui est abandonné cette année, après celui de l’aménagement du mail Boucicaut avec sa tour de 10 étages.

Avec ces deux projets abandonnés c’est de l’ordre de 2 millions d’euros d’argent public gâchés.

         Pendant ce temps là les tarifs de cantines vont augmenter de plus de 14% en 2 ans. Fin novembre, à la réunion avec les parents d’élèves élus, à la question d’un parent : pourquoi il n’y a pas d’eau chaude à l’école du Parc depuis des mois, le maire a répondu : « il faut bien faire des économies »…

 

Quelles perspectives pour les écoliers fontenaisiens ?

         La cuisine centrale actuelle, si on l’entretient correctement, peut rendre de bons et loyaux services. Encore faut-il faire cet entretien, négocier avec des fournisseurs de proximité plutôt qu’avec des groupes industriels, impliquer les personnels de la cuisine centrale et les personnels des cantines des écoles, qui sont très dévoués. Bref, un travail de fond régulier, pour un service de qualité.

 

Suzanne Bourdet   Michel Faye

 

https://www.pourfontenay.fr/blog/projet-de-cuisine-centrale-industrielle...

https://www.pourfontenay.fr/blog/faut-il-construire-une-cuisine-centrale...

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