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Coup de projecteur sur quelques COP / Qu’est-ce que la COP 15 de la biodiversité ?

Il était une fois une arche de Nour et Noé

Il était une fois un jeune couple, Nour et Noé, qui habitait un tout petit pays au bord d’un Grand Océan. Nour ( ce qui signifie la lumière dans de nombreux pays) et Noé (ce qui signifie serein dans de nombreux pays aussi) aimaient beaucoup les plantes et les  animaux de leur pays, ceux qui vivaient dans le Grand Océan, ceux qui vivaient dans les champs, dans les forêts, dans les jardins, jusque dans les espaces végétalisés en ville . Bref, ce qu’on appelle chez nous la biodiversité.

Seulement voilà, on était en 2035, et le dérèglement climatique avait provoqué bien des catastrophes. Les extinctions d’espèces se multipliaient, sans que les grands pays qui entouraient leur tout petit pays fragile s’en émeuvent. Alors, Nour et Noé mirent des représentants de la biodiversité de leur tout petit pays fragile dans une arche avec laquelle ils parcoururent le monde pour alerter les autres pays.

Les grands pays leur parlèrent doctement de COP (COnferences of the Parties), fort importantes disaient ces grands pays.

 

1992 : Il était une fois la CDB ( Conférence sur la Diversité Biologique), avant-première des COP de la Biodiversité

      Au Brésil, Nour et Noé apprirent  qu’un traité international  avait été  adopté lors du sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 1992, avec trois buts principaux 

  • La conservation de la biodiversité ;
  • L’utilisation durable  de ses éléments ;
  • Le partage juste et équitable des avantages découlant de l'exploitation des ressources génétiques.

     Et il avait été convenu de se retrouver tous les 2 ans.

 

1995 : Il était une fois la COP 1* sur le réchauffement climatique

        En  Allemagne, Nour et Noé apprirent qu la première COP (Conférence of the Parties) sur le réchauffement climatique avait été lancée en 1995 à Berlin. Berlin n'a pas abouti à des mesures concrètes mais a préparé le terrain aux véritables décisions prises deux ans plus tard au Japon avec le protocole de Kyoto (1997).

        Il y avait déjà presque 20 ans que les spécialistes du climat mondial, organisé en Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) alertaient sur un risque de doublement des teneurs en gaz carbonique dans l'atmosphère à l'horizon 2050,  avec un réchauffement prévu de l'ordre de 3 degrés et une élévation du niveau de la mer de 60 cm à 1 mètre.

 

2015 : Il était une fois l’Accord de Paris sur le climat lors de la COP 20 sur le réchauffement climatique

       En 1995, les pays pauvres estimaient, sans doute à juste titre, que c’étaient les pays riches qui devaient réduire leurs émissions de CO2, leur consommation d’énergie, leurs pollutions, leurs gaspillages de toutes sortes.

      Il avait fallu attendre 20 ans pour trouver un accord entre pays riches et pays pauvres face aux dérèglements qui s’accéléraient: ce fut l’accord de Paris signé en 2015 lors de la COP 20 sur le réchauffement climatiq

      Nour et Noé apprirent aussi qu’une pandémie géante (Covid) apparue en Chine en 2020 avait affolé la planète entière. On avait accusé un pangolin qui n’y était sans doute pour rien . Mais encore ? 

 

2022 : Il était une fois la COP 15 de la biodiversité**

        Au Canada, Nour et Noé apprirent qu’en 2022, l'accord de Kunming-Montréal (Kunming étant la ville chinoise qui aurait dû accueillir la COP15 s’il n’y avait pas eu l’épidémie de Covid)) a été approuvé par 195 pays, plus l'Union européenne.

        L’Objectif 30x30 a été voté à l’arraché : De 2022 à 2030, les états se sont engagés à établir la protection de 30 % de la planète avec un budget de 30 milliards de dollars par an.   (En 2022, 17 % des terres et 8 % des mers seulement étaient plus ou moins bien protégées).

Sauf que, pendant cette COP, le Président de la France est allé deux fois au Qatar pour le Mondial de foot, et zéro fois à Montréal...

 

2035 : Le tout petit pays fragile de Nour et Noé vient d’être submergé par les eaux et les boues, ses récoltes détruites, ses habitants disparus ou devenus réfugiés climatiques.  Nour,  Noé, et leur arche chargée de biodiversité, sont eux aussi désormais des réfugiés climatiques. Ils ont été accueillis sur l’île Maurice, où de nouveaux amis leur ont parlé du Dodo, ce grand oiseau pataud déclaré éteint depuis 1681, décimé par les colons hollandais qui les ont mangés.  Nour, Noé et leurs nouveaux amis vont prendre le plus grand soin de leur précieuse arche de biodiversité. Ce ne sera pas facile, tiendront-ils bon ?

        Si vous voulez en parler avec vos enfants, vous pouvez demander au Père Noël (et à la mère Noëlle) le 17ème tome de la série  Les P’tites poules, série écrite par Christian Jolibois et illustrés par Christian Heinrich.

 

Suzanne Bourdet    Michel Faye

 

* https://www.radiofrance.fr/franceculture/il-etait-une-fois-la-cop1-la-premiere-conference-de-l-onu-sur-le-climat-9469033

**   https://reporterre.net/Biodiversite-a-la-COP15-la-France-freine-toute-avancee

Image de titre : https://planeteamazone.org/actualites/30x30-le-nouvel-accord-mondial-pour-la-biodiversite

Image de texte : Livre pour enfant 6 à 8 ans Un p’tit dodo dans le poulailler

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