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5 G, nouvelle norme de téléphonie mobile ? Le silence des candidats du 2ème tour.

La campagne électorale du 2ème tour des élections municipales reste très superficielle. Beaucoup de promesses, pas de débat, pas de sujet de fond. 

Voulez-vous plus d’antennes relais, plus de consommation d’énergie, plus de risques  sanitaires ? Alors, la 5G est pour vous.

Cette nouvelle norme de téléphonie mobile est censée remplacer la 4G à partir de 2023.

Son  principal atout  serait de permettre des débits beaucoup plus élevés que la 4G, mais sa pertinence est de plus en plus mise en question.

Comme la portée et la pénétration des ondes radioélectriques associées à la 5 G  (fréquences 3,5 GHz puis 26 GHz) sont moindres que pour la 4G il faudra multiplier les antennes et augmenter la puissance des faisceaux d’ondes.

D’où des problèmes multiples :

Cadre de vie :

La multiplication des antennes dans les villes, à cause des impacts possibles sur la santé, peut poser des problèmes d’intégration et d’acceptabilité par les habitants. En Suisse par exemple de nombreux citoyens s’opposent à l’implantation de ces antennes et un référendum  général y est envisagé.

Problèmes énergétiques :

 Le déploiement de la 5G sur la France entrainerait une augmentation de la consommation électrique de 2% d’ici 3 à 5 ans : l’équivalent de l’énergie produite par une centrale nucléaire. Cela est incompatible avec les objectifs environnementaux fixés dans l’Accord de Paris sur le Climat et cela va à l’encontre de la sobriété énergétique inscrite dans la loi.

Problèmes sanitaires :

Aucune évaluation des risques que la 5G peut induire sur la santé n’a été réalisée.

Dans un rapport de janvier 2020, l’ANSES ( l’Association Nationale de SEcurité Sanitaire) regrettait un «  manque important voire une absence de données scientifiques sur les effets biologiques et sanitaires potentiels  liés aux fréquences autour de 3,5 GHz » D’après le chef d’unité des risques pour l’ ANSES : «  Selon les données des opérateurs, les niveaux seront limités dans l’espace par rapport au réseau actuel mais l’usager sera a priori plus exposé puisque soumis à plus de puissance et plus de débit à travers son smartphone. »

Dimanche 21 juin 2020 la ministre de l’Environnement et le ministre de la Santé ont demandé au premier ministre « d’attendre les résultats de l’évaluation des impacts en termes de santé et d’environnement  avant le déploiement de la 5G »*

La Convention Citoyenne pour le Climat (CCC) demande d’instaurer un moratoire sur la mise en place de la 5G en attendant les résultats de l’évaluation de la 5G sur la santé et le climat. Elle demande que d’ici à 2025 le numérique soit un moyen pour participer à la transition et pas un outil qui contribue toujours davantage à la hausse des émissions. 98% des participants à la CCC ont adopté les conclusions transmises au Gouvernement.

A Fontenay Les Associatifs sont les seuls qui depuis des années interviennent sur ce sujet. Aucune des 2 listes politiques du second tour ne mentionne, dans sa plaquette couleur de promesses, les problèmes que pose la 5G. Aucune de ces 2 listes ne peut se prévaloir de notre soutien pour le second tour des élections.

Suzanne Bourdet et son équipe

*Le Journal Du Dimanche ( JDD) 21 juin 2020

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