Il s’agit du projet immobilier ADIM-VINCI pour un immeuble à construire* à proximité immédiate de la ruelle de la Demi-Lune et, donc, du château Laboissière. Immeuble qui boucherait complètement la perspective de ce monument emblématique du XVIIe siècle. Le permis de construire a été annulé par le tribunal administratif.** Ce qui va rendre plus difficile la construction d’un ensemble immobilier de près de 20 m de haut, en surplomb direct du monument. A noter que la mairie devra payer 1500 euros aux citoyens plaignants.
La justice administrative a tranché, le 25 novembre dernier, dans le litige opposant d’un côté des riverains, de l’autre la municipalité de Fontenay-aux-Roses et le promoteur ADIM-Vinci, pour la réalisation d’un projet immobilier de près de 20 m de hauteur et de 30 m de longueur, comportant 35 logements, à quelques encâblures du château Laboissière. Dans son article 1, le jugement** stipule que « l’arrêté du 29 décembre 2022 est annulé en tant qu’il méconnaît les dispositions de l’article UA3.4.2 du règlement du plan local d’urbanisme de la commune de Fontenay-aux-Roses ».
C'est le non-respect des dispositions de l’article UA3.4.2 du règlement du plan local d'urbanisme (PLU) de la commune de Fontenay-aux-Roses. Lequel indique les distances à respecter pour l’implantation des bâtiments par rapport aux limites de propriété. Le promoteur s’était arrogé 2 m supplémentaires, ce qui n’a pas échappé aux magistrats du tribunal administratif de Cergy-Pontoise.
Si le promoteur souhaite poursuivre son projet de construction d’immeuble, il va devoir redéposer une demande de permis de construire modificatif ou plutôt une demande de nouveau permis de construire vu l’importance des changements à faire, dans lequel devra apparaitre un recul, par rapport à la limite de propriété , de 2 m supplémentaires de la façade Sud sur toute la longueur du bâtiment (30 m) et pour chacun des 5 étages. Soit une surface totale de plancher de l’ordre de 300 m². Cette réduction n’est pas anodine sur une surface totale de planchers prévue de 2612 m². Elle impose de reprendre le projet, et de facto, remet en cause son équilibre financier.
A chaque fois, la municipalité a dû, pour répondre aux recours contentieux, payer des avocats, utiliser les heures des services techniques de la ville, payer les astreintes judiciaires.
Au final, ce sont l’ensemble des contribuables fontenaisiens qui financent les conséquences de ces recours. Contribuables qui, rappelons-le, ont vu en 2023 une hausse de 30 % de la taxe foncière….
Comme le constate Osez Fontenay, « le ‘Trou OSICA’ n’est pas prêt d’être comblé ». Et de préciser : « Le ‘Trou Osica’ c’est ce chantier abandonné depuis plus de dix ans à l’angle de la place du Général de Gaulle et de la ruelle de la Demi-Lune, à Fontenay-aux-Roses ». Et si les élus majoritaires acceptaient enfin d’impliquer les citoyens dans l’élaboration d’un nouveau projet ? En clair, s’ils acceptaient de pratiquer ce que d’aucuns appellent la concertation ou « la démocratie participative » ? Laquelle « permet aux habitants de participer de façon permanente et constructive à la vie de la Cité », nous explique la charte de démocratie participative de Fontenay-aux-Roses. Si ces habitants étaient consultés, on constaterait qu’ils ont peut-être de bonnes idées !
Francis Rondelez Laurent Ribadeau Dumas
* https://www.pourfontenay.fr/blog/projet-dimmeuble-de-pres-de-20-m-de-hau... [1]
**https://www.pourfontenay.fr/sites/default/files/dossiers/4_a_8_place_de_... [2]
Liens
[1] https://www.pourfontenay.fr/blog/projet-dimmeuble-de-pres-de-20-m-de-haut-quelques-metres-du-chateau-laboissiere-une-nouvelle
[2] https://www.pourfontenay.fr/sites/default/files/dossiers/4_a_8_place_de_gaulle_adim_vinci_jugement_du_tribunal_adminstratif_du_25_novembre_2024.pdf