Entre printemps arabe il y a dix ans, difficultés économiques et turbulences islamistes depuis, la Tunisie, malmenée aussi par la Covid, a bien du mal à avancer. Le président nomme une femme à la tête du gouvernement.
Le président Kaïs Saied limoge le gouvernement, suspend le parlement dominé par les islamistes d'Ennahda et se donne les pleins pouvoirs.
Le président Kaïs Saied nomme une femme première ministre, Najla Bouden, universitaire scientifique. Une première pour la Tunisie, et pour l’ensemble du monde arabe. La mission de Najla Bouden : « mettre fin à la corruption et au chaos qui s’est répandu dans de nombreuses institutions de l’Etat » (déclaration du président tunisien).
Bochra Bel Haj Hmida***, militante féministe députée de la deuxième circonscription de Tunis, avocate, a salué la portée symbolique du geste, mais rappelé que M. Saied était « connu » pour des positions négatives sur l’égalité entre les sexes, s’opposant notamment à l’égalité entre les hommes et les femmes dans l’héritage.
Que la chance t'accompagne en premier, et qu'on te mette du henné aux pieds. dit un proverbe tunisien.
Suzanne Bourdet Michel Faye
Photo : Najla Bouden, première ministre de Tunisie
Liens
[1] https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/09/22/tunisie-kais-saied-renforce-les-pouvoirs-de-la-presidence_6095664_3212.html
[2] https://information.tv5monde.com/afrique/tunisie-kais-saied-nomme-la-tete-du-gouvernement-une-femme-najla-bouden-426425
[3] https://www.lemonde.fr/idees/article/2018/12/23/bochra-belhaj-hmida-militante-de-la-tunisie-universelle_5401540_3232.html
[4] https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/09/29/tunisie-najla-bouden-nommee-premiere-ministre_6096460_3212.html