Il est très difficile de faire un classement réel des pays du monde en fonction des richesses du pays (mesurables par le produit intérieur brut par habitant), même corrigées par le pouvoir d'achat respectif dans le pays. Car il s’agit aussi de connaître la source de ces richesses : pétrodollars, dumping fiscal, inégalités exacerbées*…
Par contre, la pauvreté autour de nous se vit au quotidien ; les réseaux d’entraide nous alertent.
L’année 2022 « déjà été marquée par une forte dégradation », comme le rappelle l’un des auteurs de ce nouveau baromètre, Etienne Mercier, le directeur du pôle Opinion et du pôle Santé chez Ipsos.
En 2023, le 17e Baromètre de la pauvreté et de la précarité Ipsos / Secours populaire ** sonne l’alerte rouge, couleur de la souffrance mais aussi de l’effervescence de la vie.
Les privations se conjuguent avec l’angoisse des lendemains et les démarches pour s’en sortir coûte que coûte.
18 % de la population fait appel à des associations pour se nourrir – rarement, parfois, régulièrement – En première ligne à Fontenay, les Restos du cœur, le Gafib Epicerie solidaire, le Secours catholique …
La Fédération française des Banques Alimentaires***, premier réseau d’aide alimentaire en France, réalise tous les 2 ans depuis 2012 une étude “Profils”, menée auprès des Centres Communaux d’Action Sociale (CCAS) et d’autres associations partenaires du réseau. L’édition 2022, réalisée avec l’institut CSA, montre que la précarité, en particulier la précarité alimentaire touche désormais des retraités, des étudiants. Et une nouvelle catégorie « les travailleurs pauvres », c’est-à-dire les plus petites mains de notre société, qui travaillent, souvent à temps partiel, dans des conditions difficiles, peu rémunérées et souvent loin de leur domicile.
Début octobre, la Commission européenne a rappelé à la France que des millions d’euros restent disponibles dans un fonds pour aider quatre associations caritatives majeures. Le gouvernement français assure avoir bien dépensé l’intégralité du fonds****. Que s’est-il passé?
Près de la moitié des personnes accueillies dans les divers lieux d’aide alimentaire sont des personnes seules. Pour contrer les effets de la précarité alimentaire, l’accompagnement social est donc un facteur-clé.
En cette fin d’année par exemple, les antennes du Secours catholique récoltent des "Boites de Noël" et le Secours populaire récolte des fonds "Pour que Noël n’oublie personne" *****.
Suzanne Bourdet Michel Faye
* https://www.donneesmondiales.com/pays-plus-riches.php [1]
***** https://hautsdeseine.secours-catholique.org/notre-actualite/boites-de-noel-pour-les-plus-demunis [5] et https://www.secourspopulaire.fr/qui-sommes-nous/campagnes/ [6]
Liens
[1] https://www.donneesmondiales.com/pays-plus-riches.php
[2] https://www.secourspopparis.org/actualites/17e-barometre-ipsos-secours-populaire-entre-privation-peur-lendemain-secours-pop-alerte
[3] https://www.banquealimentaire.org/etudes-profils-2023-qui-sont-les-personnes-accueillies-laide-alimentaire
[4] https://www.liberation.fr/checknews/le-gouvernement-francais-a-t-il-neglige-200-millions-daide-europeenne-qui-auraient-pu-beneficier-aux-restos-du-coeur-20231019_PTTSJGEHIZEOHNKXVTWT4OTOWQ/
[5] https://hautsdeseine.secours-catholique.org/notre-actualite/boites-de-noel-pour-les-plus-demunis
[6] https://www.secourspopulaire.fr/qui-sommes-nous/campagnes/