
1992 : Le réchauffement climatique, dû aux gaz à effet de serre provenant de l’activité humaine, est déjà à l’œuvre. Dans le but de protéger le système climatique, 196 états, dont les états de l’Union Européenne, ratifient la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC), qui fixe un objectif commun, des principes directeurs ainsi qu’un ensemble d’obligations générales auxquels tous les États pourraient souscrire.
Depuis 1995, chaque année à l’automne, une Conférence des Parties (COP) réunit les signataires du CCNUCC pour fixer les objectifs environnementaux mondiaux .

En 2015, la COP 21, qui se tenait à Paris, a décidé par un traité dit « Accord de Paris » de maintenir « l'augmentation de la température moyenne mondiale bien en dessous de 2°C au-dessus des niveaux préindustriels » et de poursuivre les efforts « pour limiter l'augmentation de la température à 1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels. »
Le Groupe d'experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat de l'ONU (GIEC) indique que le franchissement du seuil de 1,5°C risque de déclencher notamment des sécheresses, des vagues de chaleur et des précipitations plus fréquentes et plus graves. Ce qui se confirme d’année en année.
Les progrès sont lents, mais indéniables. Signe des temps, la Chine a opté pour un développement majeur de l’énergie solaire, non par souci écologique, mais parce que c’est devenu l’énergie la moins chère à produire et que cela ouvre des marchés, et autant de nouvelles opportunités commerciales pour la Chine.
De plus en plus de pays, de régions, de villes et d'entreprises se fixent des objectifs de neutralité carbone. Notamment dans les secteurs de l’électricité et des transports.
D'ici 2030, les solutions zéro carbone pourraient être compétitives dans des secteurs représentant plus de 70% des émissions mondiales.
En France même, les émissions de CO2 baissent ** :

On voit comment l’année 2020, année Covid, avait fait baisser drastiquement les émissions de CO2, qui sont reparties à la hausse en 2021, puis sont passées en 2023 plus bas même que le creux de 2020. En 2024-2025, la baisse ralentit. La France atteindra-t-elle l'objectif 2030 (en pointillé sur la courbe)?
Alors que les catastrophes naturelles se multiplient, les lobbys des énergies fossiles sont très puissants. Face à eux, la société civile reste le véritable moteur de l’action climatique. ONG, scientifiques, jeunes et communautés locales défendent sans relâche la justice climatique. Et aussi parce que les entreprises peuvent y trouver des opportunités économiques, notamment pour l’énergie solaire, et pour abaisser l’empreinte carbone de nos déplacements.
L’Accord de Paris ne peut, à lui seul, inverser le cours du réchauffement, mais il demeure le cadre commun qui donne sens et direction à l’action mondiale. Encore faut-il que les États en respectent l’esprit***.
Suzanne Bourder Michel Faye
* https://unfccc.int/fr/a-propos-des-ndcs/l-accord-de-paris [1]
*** https://www.oxfamfrance.org/climat-et-energie/10-ans-accord-paris-bilan/ [3]
Image de titre: Logo officiel
Photo de l'accord de Paris, image officielle
Courbe montrant la baisse des émission de gaz à effet de serre: CITEPA
Liens
[1] https://unfccc.int/fr/a-propos-des-ndcs/l-accord-de-paris
[2] https://www.lesechos.fr/politique-societe/societe/chute-spectaculaire-des-emissions-de-co2-de-la-france-en-2023-2083883
[3] https://www.oxfamfrance.org/climat-et-energie/10-ans-accord-paris-bilan/