Parler de la vie, y compris d’un virus, suppose un effort scientifique global plutôt que la fuite en avant de communications désordonnées.
Les maladies virales, ou autres, font partie de l’histoire des hommes et des animaux. Pensons par exemple au bacille de la tuberculose, qui a d’abord affecté les bisons et les aurochs, aux temps préhistoriques, et s’est transmise à l’Homme lorsque celui-ci s’est mis à élever l’auroch, devenu le bœuf et la vache (exemple donné par le paléoanthropologue Yves Coppens).
L’urgence d’une politique de communication donne un discours ambivalent qui finit par abîmer la démocratie. Qui décide quoi, comment, pourquoi ?
Alors que faire ? Faut-il avoir peur, peur de quoi, peur de tout ? Surtout pas, la peur est mauvaise conseillère, infantilisante, manipulatoire
Soyons posés, constructifs, reprenons les fondamentaux, qui étaient déjà ceux de nos grands-mères :
Et les masques, alors ? Pauvres masques, auxquels on voudrait faire porter toutes les responsabilités, celles reconnues de tous, comme celles qui relèvent d’effets de « com ». Pauvres masques qui s’agglutinent dans nos océans, pauvre planète. Signal positif ou muleta du toréador devant le taureau ? Au fait, nous avons un Parlement, il est temps de revenir à un débat démocratique serein et efficace, pour se rappeler par exemple que le tabac tue 75 000 personnes par an en France, deux fois plus que la Covid-19 cette année. Non pas pour sous-estimer les gestes barrière, bien au contraire. Pour pouvoir, sans excès, sans effet de com, et sans peur exagérée, utiliser en toute connaissance de cause les bons gestes barrière. Aussi bien en cette fin d’été qu’à la rentrée.
Suzanne Bourdet Michel Faye