Pics de pollution et pics de chaleur agissent sur notre santé globale, physique ET mentale
Santé(s), une vision globale
Depuis l’antiquité et les travaux d’Hippocrate, le rôle de l’environnement non seulement sur notre bien-être, mais aussi sur notre santé, est connu, et reconnu. Cependant, au 20ème siècle, progrès techniques, vaccinations, antibiotiques et autres nouveaux médicaments, ont pu le faire oublier.
Depuis le début du 21ème siècle, des maladies émergentes (Sida, Covid) nous ont rappelé à l’ordre. L’initiative Une seule santé (One-Health)* s’appuyant sur les instances internationales, dont l’ONU (Nations Unies), l’OMS (Santé humaine), la FAO (agriculture), l’OIE (Santé animale) étudie la santé humaine, animale et environnementale aux échelles locales, nationales et planétaire .
Aujourd’hui, on s’aperçoit que notre environnement agit aussi sur notre santé mentale.
Asthme (pollution), déshydratation (pics de chaleur), mais aussi maladies mentales (Alzheimer notamment) , des alertes trop souvent négligées**
Pics de pollution et pics de chaleur amènent plus de passages aux urgences, pas seulement pour des questions de déshydratation, ou d’asthme, mais aussi pour des troubles psychiatriques : hausse de 9,7% des consultations en psychiatrie et augmentation du nombre de suicides lors des pics de chaleur .
Hausse aussi « des consultations liées à des dépressions et de la schizophrénie dans la semaine qui suit un pic de pollution »** .
Les chercheurs ont conduit des autopsies chez des animaux, chez des enfants et de jeunes adultes (morts par accident), et ont trouvé d’autant plus de marqueurs d’Alzheimer que leurs environnements de vie étaient pollués.
L’étude expérimentale des effets de la pollution sur la santé, menée à l’Institut Mondor de recherche biomédicale (Créteil) montre que « ceux qui vivent en ville ont un risque trois fois plus élevé de développer une maladie psychiatrique que ceux qui vivent loin des grandes agglomérations »**.
Une ville « sourde » : à Fontenay, les chercheurs en santé physique et mentale ne sont guère entendus
Ainsi, à Fontenay, le maire sur-densifie, casse des immeubles au lieu de rénover, trop de grands arbres sont coupés et trop d’espaces verts supprimés (pics de chaleur pour tous).
Le maire encore veut forer sur un terrain de foot au Panorama (que deviennent les sportifs du foot ?) pour un projet de géothermie très contreversé à 70 millions d'euros ***, qui de plus supprime le seul terrain de football homologué de Fontenay. Ne serait-il pas plus judicieux d'investir plutôt dans l’isolation des logements, ce qui protègerait des aléas climatiques à coût raisonnable et sans perte d'un terrain de sport ?
Le maire ferme des crèches (stress pour les jeunes parents), se désengage du collège (stress pour les adolescents), refuse de connecter notre ville au réseau-vélo d’Ile-de-France (stress pour les cyclistes).
Engorgements de voitures à certaines heures, faute de transports en commun fiables. Stress et pics de pollution pour tous.
Alors que la santé physique et mentale est une vision globale, désormais bien documentée par les chercheurs, notre ville s’enfonce dans une vision rétrograde, qui, sur plusieurs sujets, fait de Fontenay la mauvaise élève du Territoire, avec des conséquences immédiates : baisse de population, collège en souffrance, baisse des valeurs immobilières, autant d’indicateurs dont le F-Mag, journal municipal, ne vous parle jamais.
Suzanne Bourdet Michel Faye
* Notre article du 3 mai 2020 : http://www.pourfontenay.fr/blog/une-seule-sante-one-health
** Journal Le Parisien du 8 novembre 2025 : Pollutions et canicules font le lit des maladies mentales ; la citation est de Baptiste Pignon , psychiatre et chercheur à l’Inserm ( Institut National de la Santé et Recherche Médicale)
*** Nos blogs et les pétitions en cours:
Sauvons le terrain de foot du Panorama
Un projet de réseau de chaleur avec 45% de géothermie, projet de plus fort couteux ou une meilleure isolation des bâtiments ?
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