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RESPIREZ, mais gare à la pollution de l’air */ L'enquête de l'association RESPIRE**

La pollution de l’air tue*

        La pollution de l’air, en milieu urbain, ce sont les particules fines (Particulate Matter, dites PM10 ou PM2,5, selon que leur diamètre est 10 ou 2,5 micromètres) et le dioxyde d’azote NO2 (molécule de 0,1 micromètre, c’est-à-dire à peu près de la taille d’un virion Covid). Les particules fines PM2,5 (plus nombreuses que les PM10) et les molécules NO2 proviennent du chauffage urbain et du trafic routier, notamment des vieux diesels. Avec des points noirs, chantiers, boulevards périphériques, tunnels routiers ou ferroviaires. Une troisième pollution est due à l’ozone, qui augmente les jours de chaleur.

Ces pollutions amplifient les risques de maladies respiratoires, cardiovasculaires, voire dégénératives, comme Parkinson ou Alzheimer.

 

            Au niveau national, le nombre de décès prématurés dus à la pollution de l’air entre 2016 et 2019 est estimé à 40 000 par an ou plus, dont 7900 en Ile-de-France. D’où la mise en place, dans les grandes villes, de Zones à  Faible Emission (ZFE), notamment pour la ville de Paris et la Petite couronne, dont Fontenay-aux-Roses fait partie.

 

            En Ile-de-France, la situation s’améliore lentement, mais on considère que la pollution de l’air y est encore responsable d’1 décès sur 10. L’Observatoire Régional de Santé Ile-de- France et Airparif estiment que, grâce à la lutte contre la pollution de l’air, les Franciliens ont gagné environ 8 mois d’espérance de vie en dix ans, et qu’on pourrait épargner 7900 vies par an en Ile-de-France, en continuant à baisser le taux de pollution.

 

Les écoliers franciliens sont soumis à des taux de pollution de l’air dangereux pour leur santé

 

                                            

 

       L’association RESPIRE ** est une association de loi 1901, à vocation nationale, qui a pour objectif de prévenir les atteintes sanitaires de la pollution atmosphérique et d’améliorer la qualité de l’air. Cette association vient de publier une étude sur la qualité de l’air dans les établissements scolaires franciliens. La pollution de l’air dans les écoles franciliennes dépasse les normes préconisées par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS)***. En 2019, 100 % des établissements scolaires dépassent les recommandations de l’OMS en matière de PM2,5 et 93 % en matière de NO2. Sur le NO2, 1% des établissements de la grande couronne, 3% des établissements de la petite couronne, et 16 % des établissements de Paris dépassent de 4% ou plus la recommandation de l’OMS. La pollution de l’air aggrave notamment l'asthme (fléau croissant chez les enfants) , augmente le nombre de crises et diminue le degré de contrôle des asthmes sous traitement. Elle exerce un effet adjuvant sur les différents facteurs qui conditionnent la gravité de la maladie.

 

             Baisser la pollution de l’air est un impératif de santé publique. D'où la nécessité des Zones à Faibles Emissions (ZFE), notamment pour Paris et sa métropole,  afin de réduire les émissions provenant du trafic routier. L’association RESPIRE donne plusieurs recommandations, qui rejoignent les préconisations faites en temps de Covid :

- Renforcer les politiques de lutte contre les particules fines , le dioxyde d’azote, l’ozone.

- Veiller au renouvellement de l’air dans les bâtiments , en s’appuyant sur les dispositifs que le Covid a mis à l’ordre du jour (capteurs de CO2 , purificateurs d’air).

- Réduire le trafic routier aux abords des écoles, en créant des zones piétonnes autour des écoles, et / ou en aménageant le plan de circulation autour des écoles.

 

Agir pour la qualité de l’air, notamment protéger les écoles

            Il s’agit de financer la recherche et les dispositifs de terrain, ce qui certes a un coût, mais les 7900 vies que l’on pourrait sauver chaque année le valent bien. La pandémie Covid a montré combien il est urgent de mesurer, et de corriger,  l’impact de nos activités sur notre santé, et sur celle de nos enfants. Jodie Soret, Chargée des relations avec les pouvoirs publics et de la campagne contre la pollution de l'air  (UNICEF France), nous interpelle :

 «  On ne peut pas se contenter d’étouffer le sujet. Déjà qu’on laisse peu de place aux enfants dans l’espace public, il faut protéger les écoles où ils passent pour la plupart 30 heures par semaine (classe et cantine), voire plus (garderies et études). Ceci est particulièrement vrai pour l’école maternelle Jean-Macé, qui a le nez sur l’avenue Dolivet, particulièrement chargée en circulation de voitures et camions, notamment les camions qui ravitaillent les magasins proches des écoles.

 

PS : Vous pouvez visionner le webinaire organisé par Respire en 2020.  Animé par Rivo Vasta,  chargé de mission aménagements cyclables du Collectif Vélo Ile-de-France****.

 

Myriam Montlouis, présidente de l’association Nous parents*****     

Suzanne Bourdet, maire-adjointe aux écoles de mars 2014 à janvier 2018.

Michel Faye,  président de l’Union Associative Fontenaisienne.

 

* Journal le Parisien, 10 février : https://www.leparisien.fr/info-paris-ile-de-france-oise/transports/ile-de-france-7900-vies-pourraient-etre-epargnees-si-lair-etait-moins-pollue-10-02-2022-I2XRYX23GJFANNLLZS5OF4DM5M.php

** https://www.respire-asso.org

*** https://www.respire-asso.org/pollution -de-lair-dans-les-ecoles/

**** https://www.youtube.com/watch?v=163HolNMtx8

***** Association Nous parents,  mail : nousparentsdeleves@gmail.com

 

Images : association RESPIRE

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