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Peut-on briser la déferlante plastique ?

La pollution par le plastique est un marqueur redoutable de l’impact de l’homme sur la Terre : macro-déchets augmentés actuellement de millions de masques anti-covid ;  et micro-déchets qui se retrouvent tout au long de la chaîne alimentaire.

Les micro-déchets sont d’origine très variées. Par exemple, l’usure des pneus et des freins génère chaque année 3 millions de tonnes de microplastiques qui contaminent les terres et les océans (Source Le Monde du 25 juillet). C’est considérable, mais on n’a actuellement que peu de solution alternative. Exemple de solution partielle : freinage électromagnétique, comme sur les trains.

Peut-on briser la vague plastique ?  La très sérieuse ONG (Organisation Non Gouvernementale) américaine The Pew Charitable Trust vient de financer une étude qui a duré 2 ans , étudié 5 scénarii différents de l’évolution du volume des déchets plastiques d’ici à 2040. Cette étude chiffre l’évolution de la pollution par le plastique, en millions de tonnes par an ( Mt)

Avec deux chiffres extrêmes : scénario du pire (on continue comme aujourd’hui), ou scénario optimal agissant pour une meilleure collecte, un meilleur recyclage, et une réduction volontariste de l’utilisation des plastiques.

Sur les terres, en 2040 :

Scénario optimal 12,4 Mt< Aujourd’hui 23,2 Mt < Scénario du pire 51,6 Mt

Dans les mers, en 2040 :

Scénario optimal 5, 3 Mt< Aujourd’hui 13,7 Mt < Scénario du pire 29,2 Mt

Par où commencer ?

  • Remplacer les plastiques chaque fois que possible, et c’est souvent possible. Mais avec un surcoût, qui nous tire trop souvent du côté du pire. Ainsi, la mairie de Fontenay continue à utiliser des bacs plastiques à la cantine, quand d’autres villes les remplacent par des bacs inox ou par des barquettes végétales. Ce que la loi rendra obligatoire à partir de 2025.
  • L'Union Européenne institue une taxe, appliquée à partir du 1er janvier 2021, sur le poids des déchets d'emballages plastiques non recyclés, avec un taux de 80 centimes d'euro par kilogramme. La France, pénalisée par son taux de recyclage médiocre, pourrait devoir verser 1,3 à 1,4 milliard d'euros par an pour s'en acquitter ; l'État pourrait décider d'en répercuter le coût sur les éco-organismes, sur les collectivités locales ou sur les distributeurs et fabricants.

On nous parle beaucoup de rebond Covid, on nous parle peu de tsunami plastique. De même qu’en portant tous largement un masque, nous luttons contre la propagation de la Covid 19, en travaillant tous (gouvernants et administrés) sur le scénario optimal de réduction des déchets plastiques, on peut briser le tsunami plastique. Pas de vacances pour la lutte contre la déferlante plastique !

Suzanne Bourdet  Michel Faye

* image:  fr.mb.theepochtimes;com

 

 

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