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Mettons-nous au vert

Les réouvertures des lieux publics se font lentement, avec encore plus de réticences que pour les écoles. De quoi s’agit-il ?

Depuis de nombreuses années, l’accès à la nature, l'activité physique et une alimentation saines protègent la santé. Une vie sédentaire,une alimentation riche en calories et pauvre en nutriments (repas-minute, excès de sucre et de gras, portions généreuses, etc.) sont à l’origine du syndrome métabolique (obésité, hypertension, mauvais cholestérol…).

Huit semaines de confinement, incluant un facteur stress parfois important, constituent un extrême dangereux. D’où l’importance de remettre la population au vert : rouvrir les parcs et jardins publics, rouvrir les espaces de sports, permettre aux citadins de gagner des lieux de verdure pour leurs vacances, notamment des maisons de famille  sanitairement plus sécures que les transports en commun des grandes villes …

Bien sûr, cela suppose de contrôler  partout les mesures barrières, les bonnes attitudes, les bons comportements (masques, gels, distanciation), mais c’est la santé publique, en particulier celle des plus modestes, qui est en jeu. A Fontenay, rouvrir les parcs, autoriser la réouverture des petites salles de sport privées dont les propriétaires sauront surveiller la sécurité sanitaire, permettre un accueil sécurisé dans les lieux de sports municipaux, autant de mesures propres à lutter contre le syndrome métabolique.

Laissons la parole à quelques spécialistes :

Laisser les parcs – et les lieux de sport -  fermés renforce les inégalités sociales et fragilise les populations les plus vulnérables, qui n’ont pas accès à des jardins privatifs. L’accès aux espaces naturels - et l’activité physique -, ce n’est pas du luxe. Le psychiatre Christophe André, pour Reporterre.

La position du gouvernement reflète le rapport à la nature des gouvernants : Pour eux, ça n’existe tout simplement pas. Ils vont d’une berline à un bureau climatisé en portant des dossiers… J’aimerais les voir faire un stage de vie en milieu sauvage pour qu’ils apprennent à « embrasser » les arbres !  Le philosophe Dominique Bourg, pour  Reporterre.

 A la faveur du confinement, les animaux des villes ont mieux vécu. Les renards du Panorama se portent bien, ceux des cimetières parisiens aussi.

Essayons de trouver dans le Monde d'Après  un équilibre qui respecte à la fois la biodiversité et la santé de tous.

Suzanne BOURDET   Michel FAYE

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