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Mammouth, Hercule, Râ, Eole et les autres, où va EDF ?

EDF a des pesanteurs, les mammouths bureaucratiques aussi. Entre appétits financiers, dividendes pour des actionnaires, surcoûts pour l’usager, où va EDF, et plus largement notre distribution d’électricité ?

 

Mammouth, espèce disparue ou appétits privés sur EDF ?

On ne se déplace pas à dos de mammouth, mais en voiture électrique, en vélo électrique. On ne communique pas par des messages écrits sur de la peau de mammouth, mais par les outils numériques, gros consommateurs d’électricité. A quel prix ?

EDF doit, obligation européenne, au nom de la concurrence, fournir un quart de sa production à Total et Engie, à un prix bloqué (42 € le mégawatt-heure) qui plombe les finances d’EDF. L’Etat veut aller plus loin dans la privatisation. Quels sont les choix de l’Etat ?

 

Hercule, héros latin ou démantèlement d’EDF * ?

Le gouvernement, la direction d’EDF et la Commission Européenne ont conçu dans le plus grand « silence » (aucune concertation) un plan Hercule qui ne laisserait à EDF que la partie nucléaire. Pour gérer la fin de vie des centrales existantes ou pour développer les nouveaux réacteurs EPR ? On ne parle pas du projet Astrid de réacteur nucléaire qui recyclerait les déchets nucléaires, il est abandonné, aussi longtemps que l’achat de combustible nucléaire à des pays pauvres reste « juteux ».

 

Râ, Eole, et les autres, les énergies renouvelables vont au privé ?

Soleil (Râ, héros égyptien), vent (Eole, dieu grec), barrages, … l’Etat semble prêt à privatiser les énergies renouvelables. Serait-ce que les énergies vertes seront prochainement rentables, ou seront-elles facturées plus cher, car il faudra bien en rémunérer les actionnaires ?

 

Les oiseaux gaulois et la facture énergétique

Dans cette histoire, EDF s’arrache les plumes. Le problème de picage (c’est comme ça qu’on appelle le fait de s’arracher les plumes chez les oiseaux) est souvent comportemental, mais il peut aussi y avoir une cause physique (parasitisme, débalancement hormonal, ponte excessive, etc.). L’électricité ne semble pas un bien « essentiel », elle pourra se jouer en bourse, mais les oiseaux gaulois, coq et autres, y perdront des plumes.

 

Cette histoire est révélatrice du « picage » politique. La transition écologique, et nos futurs, risquent eux aussi de se déplumer autant que les 146 propositions de la Convention citoyenne pour le climat se déplument en entrant dans le projet de loi « Climat et Résilience ».

 

Suzanne Bourdet    Michel Faye

 

* https://www.usinenouvelle.com/article/les-dessous-de-la-reorganisation-d...

Source image Le journal des activités sociales de l’ Energie  5 février 2021

           

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