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La mode au temps du Covid, problèmes mondiaux, initiatives locales éco-responsables.

La pandémie Covid masque bien d’autres problèmes mondiaux, et pourtant des initiatives locales nous sourient. En voici un exemple.

 

La mode : une industrie très polluante qui détruit des vies et détruit la planète*

        En ce 21ème siècle pourtant encore jeune, l'industrie du textile est devenue un pollueur majeur tout en exploitant la misère sociale.

       La mode, pollueuse majeure : Toute étape confondue, l'industrie textile émet 1,2 milliards de tonnes de gaz à effet de serre par an, soit plus que le trafic aérien et maritime mondial réunis ! Et c'est sans parler des substances toxiques déversées dans les sols et les eaux, du plastique qui finit dans les océans, des vieillissements artificiels par des sablages qui détruisent les poumons des ouvriers, du travail des tissus  dans les pires conditions sociales, sanitaires et écologiques …

 

La mode, esclavagiste moderne :

      La mode est l'une des industries à plus forte intensité de main-d'oeuvre. Elle emploie directement au moins 60 millions de personnes . Mais plus de 40 millions de personnes y sont employées comme des esclaves modernes, dont 70,1 % de femmes selon le Global Slavery Index** (l'Indice mondial de l'esclavage). Emploi d’enfants, sévices (dont privations de passeports), salaires de misère… Aujourd'hui, la confection de vêtements dans les pays pauvres est le deuxième secteur où l'esclavagisme moderne est le plus important, après la fabrication d'ordinateurs et de smartphones.

    La mode recycle peu: En France, ce secteur représente 2,7% du PIB, 150 milliards d'euros de chiffre d'affaires direct et un million d'emplois au total. Mais, seul un tiers des vêtements vendus chaque année connaît une seconde vie… Les autres finissent directement en décharge ou en incinérateur.

 

La seconde vie de Roubaix, cité du textile local et durable**

     La tradition textile des Hauts-de-France (Lille-Roubaix-Tourcoing) subsiste, la ville foisonne d’initiatives pour devenir une référence en matière de mode écoresponsable et innovante.

    Ainsi, 3 jeunes ingénieurs de l’ENSAIT (École Nationale Supérieure Des Arts Et Industries Textiles - Université de Lille) ont créé en 2019 un atelier-bar, les 3 Tricoteurs***, où l’on tricote pour vous à la demande pendant que vous consommez une bière entre amis : machines à tricoter innovantes, matières recyclés, produits durables, traçabilité, conditions de travail. Avec un slogan qui fait du bien: Préserver la planète c’est bien mais les Hommes qui y vivent également, c’est mieux ! 

                                       

 

Joli pied de nez aux morosités de ces temps-covid.

 

Suzanne Bourdet, Michel Faye

Image de titre: Maguy Fermandjian, artiste fontenaisienne

 

* https://www.notre-planete.info/actualites/10-achat-vetements-mode-pollution

** https://www.globalslaveryindex.org/

** https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/11/12/la-seconde-vie-de-roubaix-cite-du-textile-local-et-durable_6101788_3234.html

*** https://lestroistricoteurs.fr/qui-sommes-nous/  

Images de texte, Les 3 tricoteurs, roubaixxl.fr et La Voix du Nord

 

 

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