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Il sera une 3ème fois

Chez les grecs anciens, le dieu Pan, mi-homme, mi-bouc, créait la pan-ique chez les voyageurs, du fait des cris abominables qu’il poussait. Notre mythologie aujourd’hui, se raconte dans le silence des rues vides. Le temps d’un conte, un conte à trois temps. « Il était, et il n’était pas », dit le conteur :

 Il était une fois une petite ville de banlieue où la vie suivait son cours, inconsciente du danger alors qu’il était déjà là.

Il est une 2ème fois une boule piquante (coronavirus) qui se régale d’une population confinée. Inégalités augmentées, pathologies aggravées par le stress et la solitude, y a-t-il un pilote chevronné quelque part ?

Nous ne sommes pas en « guerre », nous ne sommes pas « aux arrêts » militaires, nous ne sommes pas en « cantonnement » collectif. En fait, nous vivons un coup dur, « on n’était prêts à rien ! » ironise Christine Rouzioux, professeur de virologie, directrice d’une unité de recherche à l’hôpital Necker, Le Monde, jeudi 26 mars 2020, ni outils, ni protocoles. Les premiers de cordée cèdent le pas aux petites mains, qui s’imposent de fait comme l’institution stratégique en cas de coup dur.

Il sera une 3ème  fois une sortie de crise où, tous ensemble, sans arrogance, mais avec générosité, nous devrons inventer une nouvelle manière de vivre équitablement ensemble. L’échelle municipale, par sa proximité, en sera la petite main privilégiée, il ne s’agira plus de dépenser des millions d’euros en superflu, mais de construire une ville de liberté, d’égalité, riche de cette fraternité dont les « petites mains » nous donnent l’exemple.

En cadeau, pour les enfants, dans nos documents, un « Conte 3 pays »  qui fut écrit naguère avec de jeunes fontenaisiens, et des bénévoles d’associations locales.

Suzanne Bourdet, au nom de ceux qui ont écrit le Conte 3 pays.

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