Dans un nouvel arrêté préfectoral il est annoncé que le port du masque sera obligatoire dès le vendredi 28 août 2020 pour tous les usagers des 2 roues à Paris et dans les 3 départements de la petite couronne, donc à Fontenay, ville des Hauts de Seine.

 Or, comme l’affirme l’OMS, la réduction des capacités respiratoires qu’occasionne le masque constitue une réelle gêne pour les usagers des modes actifs qui fournissent un effort physique pour se déplacer. Le masque peut même constituer un danger pour les cyclistes portant des lunettes en créant de la buée sur les verres de celles-ci ; avec une moins bonne visibilité, les risques qu’ils aient un accident seront accrus, la première sécurité d’un cycliste est de voir et être vu.

On comprend que le masque soit indispensable dans des espaces où de nombreuses personnes sont rassemblées. Mais le vélo est le seul moyen de locomotion qui respecte tout naturellement la distanciation sociale. Lors du déconfinement, en mai dernier, tout le monde s’accordait à dire que le vélo était le moyen de déplacement le plus sûr ; aujourd’hui en août, 4 mois plus tard, comparé à certains transports bondés, cela reste vrai. Aucune étude scientifique n’a d’ailleurs montré de contamination mesurable induite par les cyclistes.

Les automobilistes sont dispensés du port du masque, mais il est obligatoire dans les taxis et les VTC…

En ce moment, la RATP supprime la neutralisation d’un siège sur 2. Les usagers vont pouvoir s’entasser à nouveau dans les rames de métro et de RER, jusqu’à 8 personnes au m².

Qui risque réellement de propager la contamination à la Covid 19 : la personne à vélo sans masque, naturellement à distance des autres personnes ou celle masquée ,usagère du métro ou du RER, sans aucune distanciation sociale avec les autres passagers de la rame ?

 On est en train de décourager le vélo au moment où il faudrait faire l’inverse. Si les gens ne veulent pas non plus se reporter sur les transports en commun au risque d’être entassés, ils reprendront leur voiture. C’est totalement contre-productif.  De plus cela augmenterait les difficultés de circulation ainsi que les pollutions, ces dernières étant causes de maladies chroniques respiratoires.

Espérons que le gouvernement aura la sagesse de ne pas rendre obligatoire le port du masque pour les cyclistes, à la fois pour des raisons sanitaires et de sécurité.

Michel Faye  Suzanne Bourdet

* photo DDM