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Covid : Science et informations 

     Aujourd’hui, l’on consomme les informations comme des bonbons, des friandises, de la junk food. On croque à pleines dents le Professeur Raoult qui se serait contredit dans un article début janvier 2021 en reprenant son étude de mars 2020 sur une quarantaine de patients. On avale de travers la fermeture des restaurants, des bars, des salles de cinéma, de théâtre et de sport, mais le maintien de l’ouverture des transports en commun où l’on s’entasse tous les matins et tous les soirs avant le couvre-feu…

     La manière de nous donner des infos comme on donnerait des croquettes à des chiens ou des chats, parce qu’ils sont dociles et dans le but qu’ils continuent de l’être, n’est pas bonne pour la santé de notre esprit critique. Les informations sont à la connaissance ce que les bonbons sont au repas riche et équilibré. Il nous faut revenir à la formation de la connaissance par une entrée, un plat principal et un dessert, sans oublier le débat, animé, autour de la table.

 

En entrée

     Je vous servirai une petite dose de citoyenneté : chaque citoyen a la responsabilité de s’informer auprès d’un maximum de sources différentes et de se faire son opinion propre. Ainsi, l’on se rend mieux compte que l’appel de nos gouvernants à une responsabilité citoyenne relève davantage d’une infantilisation et d’un respect passif de règles édictées d’en haut.

 

En plat principal

Je ferai une composition équilibrée d’informations qui, mises bout à bout, font émerger la connaissance.

     Le 3 juin 2020, un débat scientifique avait lieu, au sujet de l’effet des mesures sanitaires sur la propagation du virus*. La question posée était la suivante : « Les gouvernements doivent-ils continuer les mesures de confinement pour ralentir la propagation du coronavirus ? ». Un tenant du « oui » (Edward Melnick) débattait avec un partisan du « non » (John Ioannidis), de manière argumentée et avec des sources bibliographiques.

     Le 19 novembre 2020, le professeur Toussaint publiait (avec 4 co-auteurs) un article scientifique qui concluait à l’absence de lien statistique entre confinement et taux de décès lié au Covid-19**

     Le 24 décembre 2020, 4 auteurs de Stanford nous offraient un cadeau de Noël, un article scientifique dont je vous ai traduit la conclusion : « En résumé, nous n’avons pas réussi à trouver une preuve forte soutenant le rôle des mesures restrictives les plus lourdes, dans le contrôle du Covid-19 au début 2020. Nous ne remettons pas en question le rôle de toutes les interventions de santé publique, ni des communications coordonnées autour de l’épidémie, mais nous n’avons pas trouvé de bénéfice aux ordres de confinement et de fermetures des commerces. Ce résultat ne peut pas exclure complètement la possibilité de quelques bénéfices. Néanmoins, même s’ils existent, ces bénéfices sont négligeables par rapport aux nombreux préjudices causés par ces mesures agressives. Des interventions de santé publique plus ciblées, qui réduisent plus efficacement les transmissions seraient importantes pour le contrôle d’épidémies futures, en évitant les dommages liés aux mesures très restrictives. »***. Parmi les auteurs, un certain Pr. Ioannidis, épidémiologiste de renommée mondiale.

 

Débat, animé, autour de la table

     Le gouvernement se plait à dire qu’il prend ses décisions de manière transparente, en s’entourant d’un Conseil Scientifique. La science mériterait de nourrir le débat politique, davantage que le décompte quotidien du nombre de morts, du nombre d’infectés, ou du nombre de nouveaux variants. Il est urgent de redonner toute sa place au débat démocratique, au sujet des grands choix de société.

     A moins que (attention, parenthèse mauvais esprit : que les personnes dépourvues de second degré s’abstiennent de lire ce qui suit), la stratégie gouvernementale soit bien rôdée : en janvier 2021, les prévalences des états dépressifs et des états anxieux sont respectivement à 19,2% et 19,5%, stables par rapport à décembre 2020, mais supérieurs à ce qui est habituellement observé (par rapport à 2017, par exemple : 10% et 13,5%). Les deux tiers des personnes interrogées continuent de déclarer des problèmes de sommeil (67%), bien supérieur à d’habitude (49% en 2017 ; article APM News du 29/01/2021, rédigé par Luu-Ly DO-QUANG).

     Par ailleurs, grâce à Nicolas Hoertel (entre autres), psychiatre et chercheur français, nous savons que l’utilisation d’antidépresseurs réduit le risque de formes graves et de décès liés au coronavirus, grâce à un article publié le 04 février 2021 dans la revue « Molecular Psychiatry »****.

George Orwell, et son Big Brother,  diraient que les mesures politiques actuelles permettent de générer des états dépressifs et anxieux, justifiant la prescription d’antidépresseurs chez une grande partie de la population, en particulier les plus vulnérables, afin de les protéger contre le coronavirus ? (minute humour noir terminée).

 

En dessert

A défaut de pouvoir vous servir la liberté de visiter des musées, d’aller au restaurant ou au cinéma, je vous sers un peu de liberté d’expression qu’il nous reste encore en magasin. Faites-en bon usage, et gardez-en toujours une dose dans vos provisions.

 

Laurent Marulaz

 

https://www.bmj.com/content/369/bmj.m1924.long

** https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/fpubh.2020.604339/full?fbclid=IwAR00t-YGpOrYmN2RUNLqrAE2UZfBqx-jzS4CXndo-yQ5evPId7Ohvr5_azE

*** https://onlinelibrary.wiley.com/doi/pdf/10.1111/eci.13484

**** https://doi.org/10.1038/s41380-021-01021-4)

Image : inspirée de imaygine.comBD  https://www.imaygine.com/2011/11/04/repas-a-la-francaise-famille-chaleur-convivialite-tout-ca/

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