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Avoir le droit de faire des études, même quand on est une fille, une femme

          Qu’est-ce qui effraie ceux qui refusent l’égalité aux femmes ? Et pourquoi cette escalade de haines ? Jusqu’au paroxysme afghan d’aujourd’hui ? Nous vous proposons deux livres biographiques et un article de France 24, parce que, encore une fois, le sort de nombreuses femmes dans le monde ne se joue pas que par « une journée de la femme du 8 mars ».

 

1861, France *

          Julie-Victoire Daubié est connue pour avoir été, à l’âge de 37 ans, la première femme bachelière de France, et première licenciée es-lettres à l’âge de 47 ans Mais savez-vous que, devenue journaliste (une des premières femmes), engagée pour l’émancipation des femmes, elle publia plusieurs livres visionnaires, L’émancipation de la femme, La femme pauvre au XIXème siècle (premier prix à l’Académie de Lyon en 1858), Du progrès dans l’instruction primaire, justice et liberté.

 

2012, Pakistan **

          Malala Yousafzai, jeune Pakistanaise qui revendiquait le droit des filles d’aller à l’école, est, à l’âge de 15 ans, grièvement blessée d’une balle dans la tête. Soutenue par son père, poète et militant pour l'éducation, propriétaire d'une école de filles. Avant et après l’attentat, elle a reçu de nombreux prix, dont le Prix Nobel de la Paix en 2014. Elle est diplômée d’Oxford en 2020.

 

2021, Afghanistan***

          Fiasco international aux causes multiples, beaucoup d’argent déversé, beaucoup de corruption, des dialogues « impossibles », l’Afghanistan retombe sous le joug des Talibans (mouvement islamiste radical). Comme lors de leur première prise de pouvoir (1996-2001), les talibans multiplient menaces et interdictions contre les femmes: écoles fermées, études interdites aux femmes, mariages forcés, interdiction aux femmes de travailler, obligation d’être accompagnée pour marcher dans la rue, tenue vestimentaire très contrôlée (burka). Les femmes afghanes, plus éduquées qu’il y a 20 ans, journalistes, enseignantes, artistes, se terrent, menacées de mort.

          Sahraa Karimi, l'une des réalisatrices afghanes les plus connues, dit ne pas avoir l'intention de quitter l'Afghanistan. "Jusqu'au bout, je n'abandonnerai pas mon pays", a-t-elle déclaré dans une vidéo publiée sur Twitter, essuyant des larmes. "Peut-être que beaucoup penseront que c'est de la folie. Mais la folie, c'est ce qu'ont fait ceux qui ont abusé de notre patrie […]. La bêtise, c'est ce que le monde a montré en nous tournant le dos".

 

Suzanne Bourdet     Michel Faye

 

* Livre Julie-Victoire, par Gilles Laporte, éditions Eska.

** Livre : Moi, Malala de Malala Yousafzai et Patricia McCormick, livre de poche.

*** Texte et image : https://www.france24.com/fr/asie-pacifique/20210816-avec-le-retour-des-taliban-quel-avenir-pour-les-femmes-et-les-fillettes-en-afghanistan

 

 

 

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