Back to top

8 mars / Louise Michel et son combat contre toutes les inégalités

Le 8 mars est la journée internationale des Droits des Femmes. Cette année est aussi le cent cinquantenaire de la Commune de Paris. Nous mettons à l'honneur les femmes de la Commune de Paris dont la plus cèlèbre est Louise Michel.

 

Il y a 150 ans, la Commune de Paris, du 18 mars au 28 mai 1871*

1870 : Guerre franco-prussienne, Napoléon III contre Bismarck, chute de Napoléon III, armistice général le 15 février 1871. Insurrection de plusieurs villes françaises, dont Paris. La Commune de Paris durera 72 jours, affrontements sanglants entre « Versaillais » et « Communards ». Elle a marqué durablement l’Histoire. Les historiens soulignent aujourd’hui l’égale contribution des femmes et des hommes à ce mouvement.

 

Les femmes dans la Commune de Paris**

Qualifiées avec mépris de pétroleuses par les « Versaillais », beaucoup de femmes, intellectuelles, ouvrières, institutrices, furent très actives dans les clubs, les journaux, sur les barricades de la Commune de Paris. Les hommes furent fusillés (le mur des Fédérés au cimetière du Père-Lachaise) ou déportés en Nouvelle-Calédonie (4000 déportés, dont seulement 25 femmes) ; les femmes furent internées en France, au couvent de Saint-Joseph de Cluny, le gouvernement estimant que ce sont des hommes qui avaient entraîné abusivement les femmes dans le mouvement révolutionnaire. Bel exemple de machisme institutionnel d’un gouvernement élu au suffrage universel masculin.

 

Femme porteuse de symboles forts, Louise Michel, institutrice toute sa vie***

Institutrice toujours fidèle à ses engagements, elle inventa des méthodes actives d’éducation, œuvra inlassablement pour donner aux « sans grade » l’accès à la lecture et à la culture, pour combattre les inégalités de genre, de classe et de race. Enjeu très actuel.

 

Une chanson « L’écharpe de feu » lui a été dédiée par Joan Pau Verdier, artiste récemment décédé, écharpe couleur de cerise, comme la chanson populaire Le temps des cerises, écrite par le « Communard » Jean-Baptiste Clément, et comme la bande rouge du drapeau kanak de Nouvelle Calédonie, où Louise Michel, déportée, donna des cours aux Kanaks, dont elle apprit la langue, et dont elle traduisit et publia les Légendes et chants de geste Kanaks****.

 

La promotion 1984 de l’ENA et la promotion 2014 des conservateurs de l'Institut National du Patrimoine portent le nom de Louise Michel.

La Louise Michel, ancienne vedette des douanes françaises, a été transformée en navire de sauvetage par l’artiste britannique Bansky, pour porter secours aux migrants en Méditerranée.

 

Suzanne Bourdet    Michel Faye

 

* L’article Wikipedia sur La Commune de Paris offre une première approche. 

** La revue L’Histoire, Les collections N° 90 Janvier-Mars 2021 / La Commune, le grand rêve de la démocratie directe, vient de paraître, rédigée par des historiennes et historiens d’aujourd’hui.

*** Musée de l’histoire vivante, 31, boulevard Théophile-Sueur, Montreuil (93)  http://www.museehistoirevivante.fr/expositions/anciennes-expositions/prenom-louise-nom-michel-1830-1905

**** Louise Michel et les Kanaks https://www.caminteresse.fr/histoire/louise-michel-la-communarde-qui-defend-les-kanaks-11133960

Images : drapeau kanak de Nouvelle Calédonie / Louise Michel, page de couverture du livre Louise Michel, exil en Nouvelle-Calédonie, textes rassemblés et présentés par Emilie Cappellan, éditions Magellan & Cie.

 

 

Ajouter un commentaire