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8 mars : Il reste tant à faire pour l’égalité hommes-femmes

Le 8 mars, « convergence » des luttes pour les droits de la femme

        Le 8 mars est la journée internationale des droits de la femme. C'est une journée de mobilisation générale des féministes et des politiques pour rappeler que le combat pour l'égalité entre les femmes et les hommes est encore loin d'être gagné. La journée internationale des droits des femmes trouve son origine dans les manifestations de femmes du début du 20 siècle, en Europe et aux États-Unis, réclamant le droit de vote et le droit au travail.

      1942 : Rosie la riveteuse, foulard rouge à pois blanc, bleu de travail et poing levé, est l’image de la jeune ouvrière remplaçant au travail les hommes partis faire la guerre. Icône de la pop culture, Rosie est devenue le symbole d’une femme forte, déterminée et prête à franchir tous les obstacles sur son passage.

En 1955, une légende urbaine apparaît dans un journal français, l’Humanité,  qui faisait état d’une manifestation de couturières à New-York, qui aurait eu lieu le 8 mars 1857. Il s’agit de fake news, mais qui ont contribué à la convergence de date du 8 mars*.   

            Officialisée en 1977 par l'Organisation des Nations Unies (ONU), et, en 1982, en France par Yvette Roudy, ministre déléguée au droit des femmes, cette journée met en avant la lutte pour les droits des femmes et la fin des inégalités femmes-hommes.  Sauf qu’il a suffi d’une réforme ratée du lycée (réforme Blanquer) pour que le nombre de filles « osant les sciences », notamment les maths, chute brutalement. Mauvais pour les femmes, et mauvais pour le pays.

            Quant aux inégalités salariales entre les femmes et les hommes, elles ont la vie dure - Notre article du 6 novembre 2023 - *

Les "Rosies" aujourd'hui continuent à manifester (image de titre).

 

Ce matin comme tous les matins, à Fontenay

       Ce matin comme tous les matins, à Fontenay, des mères de familles monoparentales vont se lever tôt, préparer leurs enfants pour l’accueil du matin (ça commence plus tôt que l’école) et rentrer très fatiguées par les travaux souvent ingrats qu’elles ont dû accepter, petites mains trop souvent méprisées.

       Ce matin comme tous les matins, à Fontenay, des femmes vont aller travailler pour un salaire inférieur à celui des hommes.

       Ce matin comme tous les matins, à Fontenay, des adolescents vont  se débrouiller seuls parce que leur mère est partie tôt au travail… ou peut-être leurs deux parents sont-ils partis tôt, parce que tous deux ont beaucoup de trajet, ou des horaires compliqués.

      Ce matin comme tous les matins, à Fontenay, des femmes restent « au foyer » faute d’avoir trouvé un mode de  garde pour leurs enfants.

 

Pourtant, des solutions progressistes existent , elles dépendent largement du maire***

       En avril 2017, la Commission européenne a proposé une directive sur l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Elle propose d'instaurer une série de nouveaux droits pour l'ensemble des travailleurs dans toute l'Union européenne, dont le droit à un congé paternité et le droit à un congé parental de quatre mois dont deux mois non transférables entre parents.

      Le gouvernement français estime, lui, qu’un financement renforcé des divers modes de garde d'enfant rend moins nécessaire que pour d'autres pays de renforcer spécifiquement le congé parental. L’Etat français propose donc un congé de naissance  qui permettra à l’Etat de faire des économies, libre aux  autorités locales de réduire ou étendre les modes de garde.  

       En même temps,  à Fontenay, le maire actuel a notamment fermé la Crèche de l’Allée Fleurie, 60 places perdues. On manque de nounous, et la mairie renacle à prêter des salles pour des rencontres entre nounous... Au final, à la question du Parisien  « Où avoir un enfant en Ile-de-France », Fontenay se classe avant dernière ville du Territoire Vallée-Sud-Grand-Paris, (Bagneux étant dernière) - Notre article du 14 février 2023 - ****

 

La lutte contre les violences faites aux femmes

Le mouvement Me Too a libéré la parole. Cependant, le Haut Conseil à l’égalité alerte sur la persistance du sexisme en France*****

  • 1 femme meurt tous les 3 jours sous les coups de son compagnon et les cas de violences conjugales ont bondi de plus de 20% en 2021
  • 9 femmes sur 10 anticipent et adoptent des stratégies d’évitement pour éviter des actes sexistes.
  • 40% des hommes trouvent normal que les femmes s’arrêtent de travailler pour s’occuper de leurs enfants
  • Un quart des hommes de 25 à 34 ans estiment qu’il faut parfois être violent pour se faire respecter.

Le 8 mars 2024, le droit à l’IVG (Interruption Volontaire de Grossesse) entre dans la Constitution française.  Un joli symbole, mais, sur le terrain,  il reste tant à faire!

Suzanne Bourdet   Michel Faye

 

* https://lejournal.cnrs.fr/articles/journee-des-femmes-la-veritable-histoire-du-8-mars

** http://www.pourfontenay.fr/blog/inegalites-salariales-hommes-femmes

*** Le Monde du 8 mars 2014  Article de Christiane Marty et Rachel Silveira

**** http://www.pourfontenay.fr/blog/ou-vivre-avec-un-jeune-enfant-fontenay-avant-derniere-ville-du-territoire-vallee-sud-grand

***** https://www.haut-conseil-egalite.gouv.fr/stereotypes-et-roles-sociaux/travaux-du-hce/article/rapport-2023-sur-l-etat-du-sexisme-en-france-le-sexisme-perdure-et-ses

Photo de titrehttps://www.ouest-france.fr/societe/droits/droits-des-femmes/recit-des-origines-a-la-greve-feministe-le-8-mars-devenu-incontournable-pour-les-droits-des-femmes-11a4e044-d4bf-11ee-b1bc-6aaac57ff91a

Des manifestantes, déguisées en Rosie la riveuteuse, dans le cortège du 8 mars 2023 à Paris I BENOIT TESSIER/ ARCHIVES REUTERS

Photo de texte 1 : https://www.elle.fr/Societe/L-actu-en-images/Connaissez-vous-ces-symbole...

Photo de texte 2 : https://www.ouest-france.fr/societe/droits/droits-des-femmes/droits-des-...

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